Óscar Martiarena, Tranquilidad del alma y poesía en De rerum natura de Lucrecio, pág. 155, « Dice Lucrecio a Memio, al amigo a quien dedica su poema: Y no se oculta de mi ánimo que los oscuros hallazgos de los griegos son difíciles de ilustrar en versos latinos, sobre todo cuando deben tratarse muchas cosas con nuevas palabras, a causa de la pobreza de la lengua y la novedad de las cosas; sin embargo, tu virtud y el suave gozo esperado de tu amistad, me invita a soportar cualquier trabajo, y me inducen a velar en las noches serenas, buscando con qué palabras y con qué canto, en fin, pueda abrir a tu mente las claras luces para que puedas examinar a fondo las cosas ocultas.»
Voltaire en su escrito, por cierto profundiza bastante más en esta cuestión de las engañosas dedicatorias; a continuación se transcribe una parte más extensa de sus reflexiones al respecto, pues la belleza de estilo y la ironía expuesta por este escritor, no tiene desperdicio: Plusieurs personnes trouvent mauvais qu’une compilation dans laquelle il y a de très-beaux morceaux, soit annoncée par Monsieur, etc., ci-devant, «professeur de l’Université, docteur en théologie, recteur, précepteur des enfants de M. le duc de..., membre d’une académie», et même de deux. Tant de dignités ne rendent pas le livre meilleur. On souhaiterait qu’il fût plus court, plus philosophique, moins rempli de vieilles fables ; «à l’égard des titres et qualités, personne ne s’en soucie». L’épître dédicatoire n’a été souvent présentée que par la bassesse intéressée à la vanité dédaigneuse : ««De là vient cet amas d’ouvrages mercenaires ; Stances, odes, sonnets, épîtres liminaires; Où toujours le héros passe pour sans pareil; Et, fût-il louche et borgne, est réputé soleil»». Qui croirait que Rohault, soi-disant physicien, dans sa dédicace au duc de Guise, lui dit que ««ses ancêtres ont maintenu aux dépens de leur sang les vérités politiques, les lois fondamentales de l’État, et les droits des souverains»» ? Le Balafré et le duc de Mayenne seraient un peu surpris si on leur lisait cette épître. Et que dirait Henri IV ? On ne sait pas que la plupart des dédicaces, en Angleterre, ont été faites pour de l’argent, comme les capucins chez nous viennent présenter des salades, à condition qu’on leur donnera pour boire.Voltaire (1761): OEuvres complètes, éd. Louis Moland (Paris, Garnier), tomo 17, pág 497.