L’histoire de ce tournoi de 1096 est un faux très habile du XVIIe siècle où Arthur Dinaux (Arthur Dinaux, « Le Tournoi d’Anchin (an 1096) », Archives historiques et littéraires du Nord de la France et du Midi de la Belgique. Nouvelle Série, vol. IV, , p. 27-48) s’est laissé d’ailleurs prendre en reproduisant la « fausse histoire du tournoi » et la commente. Il y ajoute celle, tout aussi fausse, de l’ordre de la Licorne, fondé à Valenciennes en 1096. Cet ordre, s’il avait existé, aurait été le précurseur de trois siècles de tous les ordres connus. Créé entre les XVIIe et XIXe siècles et affublé bien malheureusement à Anselme de Ribemont, il aurait repris les noms de tous les chevaliers qui le suivaient à la 1re croisade. Il a fallu attendre la démonstration d’E.A. Escallier, parue en 1852 (E. A. Escallier, L’Abbaye d’Anchin (1079-1792), Lille, L. Lefort, (lire en ligne), p. 34-39) pour que cela cesse un moment, tous les auteurs abusés y ont alors souscrit. Cela n’empêcha pas Maigne de faire éditer, en 1861, un Dictionnaire Encyclopédique des Ordres de Chevalerie civils et militaires et de citer à nouveau ce pseudo-ordre comme étant une « association religieuse et militaire, créé cette fois en 998 [sic] toujours par le Comte d’Ostrevent, dit [encore plus faussement ici] seigneur de Brabant [sic] » (L’Abbaye d’Anchin (1079-1792)). Cela a enfin aussi été confirmé par Le Glay (Le Glay, « Le Glossaire Topographique de l’Ancien Cambraisis », Mémoires de la Société d'émulation de Cambrai agriculture, sciences et arts, vol. 19, no 2, , p. 130 (lire en ligne)). Mais le phénomène se poursuit en se référant à ces divers ouvrages pourtant déjà maintes fois reconsidérés erronés après étude.
Henri Platelle, Présence de l'au-delà : une vision médiévale du monde, Presses Univ. Septentrion, 2004, p. 247-248 (ISBN978-2-85939-852-1) (Google Books).
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Enée-Aimé Escalier, L'Abbaye d'Anchin, 1079-1792, Lille, Lefort, 1852, p. 13 [lire en ligne].
Charles Mériaux, « Gallia irradiata : saints et sanctuaires dans le Nord de la Gaule du haut Moyen Âge », in Beiträge zur Hagiographie, 4, 2006, Stuttgart, F. Steiner, Annexe I : « Églises et communautés religieuses », p. 243, Anchin, église Saint-Sauveur [lire en ligne]
Enée-Aimé Escalier, L'Abbaye d'Anchin, 1079-1792, L. Lefort, Lille, 1852, [lire en ligne], p. 14
Edward le Glay, « Spicilège ou recueil de documens pour servir à l'histoire des faits… : Petite chronique de Flandre et de Hainaut : Comment Anchins fu estorée », in Nouvelle série des Archives historiques et littéraires du nord de la France et du midi de la Belgique, t. 3, 1837, [lire en ligne], pp. 388-389.
Alexandre-Joseph Namèche, Cours d'Histoire nationale, Bruxelles, 1854, tome 3, p. 36 [lire en ligne]
Paul André Roger, Archives historiques et ecclésiastiques de la Picardie et de l'Artois, Duval et Herment, Amiens, 1842, p. 265-268 [lire en ligne]
L’histoire de ce tournoi de 1096 est un faux très habile du XVIIe siècle où Arthur Dinaux (Arthur Dinaux, « Le Tournoi d’Anchin (an 1096) », Archives historiques et littéraires du Nord de la France et du Midi de la Belgique. Nouvelle Série, vol. IV, , p. 27-48) s’est laissé d’ailleurs prendre en reproduisant la « fausse histoire du tournoi » et la commente. Il y ajoute celle, tout aussi fausse, de l’ordre de la Licorne, fondé à Valenciennes en 1096. Cet ordre, s’il avait existé, aurait été le précurseur de trois siècles de tous les ordres connus. Créé entre les XVIIe et XIXe siècles et affublé bien malheureusement à Anselme de Ribemont, il aurait repris les noms de tous les chevaliers qui le suivaient à la 1re croisade. Il a fallu attendre la démonstration d’E.A. Escallier, parue en 1852 (E. A. Escallier, L’Abbaye d’Anchin (1079-1792), Lille, L. Lefort, (lire en ligne), p. 34-39) pour que cela cesse un moment, tous les auteurs abusés y ont alors souscrit. Cela n’empêcha pas Maigne de faire éditer, en 1861, un Dictionnaire Encyclopédique des Ordres de Chevalerie civils et militaires et de citer à nouveau ce pseudo-ordre comme étant une « association religieuse et militaire, créé cette fois en 998 [sic] toujours par le Comte d’Ostrevent, dit [encore plus faussement ici] seigneur de Brabant [sic] » (L’Abbaye d’Anchin (1079-1792)). Cela a enfin aussi été confirmé par Le Glay (Le Glay, « Le Glossaire Topographique de l’Ancien Cambraisis », Mémoires de la Société d'émulation de Cambrai agriculture, sciences et arts, vol. 19, no 2, , p. 130 (lire en ligne)). Mais le phénomène se poursuit en se référant à ces divers ouvrages pourtant déjà maintes fois reconsidérés erronés après étude.
Adrien Alexandre Marie Hoverlant de Beauwelaere, Essai chronologique pour servir a l'histoire de Tournay : Supplément, Volume 22, Courtrai, (lire en ligne), p. 67.
Henri Platelle, Présence de l'au-delà : une vision médiévale du monde, Presses Univ. Septentrion, 2004, p. 246-247 (ISBN978-2-85939-852-1) [lire en ligne].
A. Van Lokeren (dir.), Messager des sciences historiques, ou archives des arts et de la bibliographie de la Belgique, vol. 25, 1857, Gand, L. Hebbelink, p. 354 [lire en ligne].
Tableau général numérique par fonds des archives départementales antérieures à 1790, Impr. Nationale, 1848, [lire en ligne]