La migration du fer et des éléments sidérophiles vers le noyau est achevée avec la différenciation planétaire qui aurait abouti, en moins de 60 millions d'années (elle se serait terminée vers 4,5 Ga), à la formation de ces enveloppes. Cependant, les estimations du contenu résiduel en éléments hautement sidérophiles (HSE, pour highly siderophile elements en anglais) du manteau, montrent des valeurs 10 à 100 fois supérieures aux valeurs prédites selon ce scénario. Plusieurs hypothèses sont proposées pour expliquer cette contradiction : grand bombardement tardif, vaporisation du fer pendant le processus d'accrétion (terre entourée d'une atmosphère riche en fer gazeux qui, en se refroidissant, aurait donné des pluies de fer sur la surface, expliquant qu'une partie des HSE ne s'est pas retrouvée piégée dans le noyau). cf. (en) Richard G. Kraus, Seth Root, Raymond W. Lemke, Sarah T. Stewart, Stein B. Jacobsen & Thomas R. Mattsson, « Impact vaporization of planetesimal cores in the late stages of planet formation », Nature Geoscience, , p. 269–272 (DOI10.1038/ngeo2369).
Tableau n° 6 de l'article (en) « Abundances of the elements in the solar system », Space Science Reviews, vol. 15, no 1, (DOI10.1007/BF00172440).
(en) A. A. Yaroshevsky, « Abundances of chemical elements in the Earth’s crust », Geochemistry International, vol. 44, no 1, , p. 48–55 (DOI10.1134/S001670290601006X).