Sissi, admiratrice fervente d'Heinrich Heine, acquiert, en 1891, une statue du poète par Louis Hasselriis. L'impératrice pense alors offrir l'œuvre à la ville de Hambourg mais cette dernière refuse le cadeau et la souveraine décide d'installer la statue dans les jardins de son palais corfiote. L'œuvre arrive à l'Achilleion en 1892 et l'impératrice la fait installer au cœur d'un temple monoptère. Mais, en 1907, l'empereur Guillaume II, ennemi farouche d'Heine qu'il qualifie de « pire saligaud de tous les poètes allemands », rachète l’Achilleion. Le kaiser décide de se débarrasser de la statue qui est revendue à Heinrich Julius Campe, fils de l'ancien protecteur du poète, en 1908. L'œuvre effectue donc son retour à Hambourg où elle reste jusqu'à la veille de la Seconde Guerre mondiale. En 1939, la fille de Campe fait transférer la statue en France, où elle est déclarée perdue afin d'échapper à sa destruction programmée par les nazis. L'œuvre est par la suite offerte à la ville de Toulon en 1956 et on peut encore l'admirer en 2006 dans le parc du Mourillon. Voir Christian Quadflieg « Monument: Heinrich Heine » sur Denk(mal) an Heine, avril 2006.
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« Achilleion », sur Corfou, l'île des Phaéaciens - Guide évasion (consulté le ).
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L'impératrice aurait dépensé 3,5 millions de dollars de l'époque pour bâtir et meubler le palais. « Heine’s statue to stay » dans The New York Times du 9 juin 1907.
Le kaiser aurait dépensé un peu plus d'un million de dollars de l'époque pour racheter le palais. « Heine’s statue to stay » dans The New York Times du 9 juin 1907.