Hervé Falciani à la Commission d'enquête sur le rôle des banques, travaux parlementaires, 16 juillet 2013, [1]« Comment ça s'est passé en détail ?
Moi, une fois sur France, je me fais fort de récupérer les informations.
Je ne suis pas sorti de Suisse avec les informations, avec les preuves que je comptais donner à la justice française, mais je les ai récupérées sur France, ces preuves.
Les ayant chez moi, lorsque la commission rogatoire s'exécute, sont saisies à mon domicile, ces informations, que j'avais donc récupérées et validées à nouveau.
Donc ces scellés sont effectués par la gendarmerie nationale, sont transmises directement au parquet
(questionneur : par les services secrets ?)
Non non, directement par la série de la commission rogatoire internationale demandée par la Suisse.
Donc c'est sous la tutelle de la Suisse que ces informations sont récupérées et transmises à la justice française.
Et finissent, atterrissent dans les mains de la justice française.
Et c'est là où moi je vais alerter le procureur, Monsieur Éric de Montgolfier, sur l'intérêt pour la préservation de nos intérêts fondamentaux qu'il fallait qu'il s'intéresse à ces informations.
Et non pas qu'il les retransmette sans rien faire à la Suisse, comme celle-ci le demandait.
Et donc c'est aussi et essentiellement par son action que ces preuves là finiront dans les mains de la justice française. »