Les versions américaines des livres révisés sont précédées d'une note explicative sur la disparition des passages racistes : cette note s'inquiète uniquement du fait que ces passage racistes pourrait choquer de lecteurs modernes, contrairement aux premiers lecteurs des romans, mais n'évoque pas le problème du racisme lui-même. Les révisions effectuées ne consistent pas à moderniser le texte des années 30 et 40 aux standards plus progressistes de la fin des années 50, mais simplement, selon Andrea Ruggirello, à faire disparaître tout ce qui est jugé problématique. Par exemple, dans le tout premier tome de la série, Alice détective, l'un des personnages, Jeff Tucker, est un homme Noir, facilement manipulable et porté sur l'alcool (des voleurs le forcent à s'enivrer, mais le stéréotype sous-jacent est que les noirs sont "naturellement" alcooliques) ; Alice/Nancy (qui a 16 ans) le traite comme un subalterne et le sermonne pour avoir abandonné son poste. Dans la nouvelle version, l'homme est blanc, n'est plus ivre, et lorsqu'il craint de perdre son travail, Alice le réconforte plutôt que de le sermonner. (source : Andrea Ruggirello, (en) The Not-So-Hidden Racism of Nancy Drew)
Albert Chazelle dessine Alice selon les critères de mode de son époque. Ainsi, en 1962, quand il ajoute un bandeau dans les cheveux d'Alice, cet accessoire capillaire est à nouveau à la mode chez les femmes depuis 1960 et le restera jusqu'au milieu des années 1970. Voir l'histoire du bandeau pour cheveux (en anglais).
« I didn't consciously make her like myself. I made her good-looking, smart and a perfectionist. I made her a concept of the girl I'd like to be. […] I sort of liked the character from the beginning. Now that kind of woman is common, but then it was a new concept, though not to me. I just naturally thought that girls could do the things boys did. ». (en) Patricia Leigh-Brown, « Conversations/Mildred Benson; A Ghostwriter and Her Sleuth: 63 Years of Smarts and Gumption », New York Times, 9 mai 1993.