Frye (1991) Spiritus Mundi: Essays on Literature, Myth, and Society p. 113 citation: « L'aspect démoniaque du temps historique est plus nettement exprimé chez Vico que chez Spengler, bien que je ne sois arrivé au premier que plus tardivement. Selon Vico, l'autorité est associée d'abord aux figures divines, puis aux héros ou aux grands chefs, avant de l'être aux peuples eux-mêmes. Vico vivait à une époque qui n'avait pas connu de forme de démocratie qui se soit imposé de façon permanente, et il concluait de son étude de l'histoire romaine que le peuple ne peut se ressaisir de l'autorité une fois qu'il a délégué à d'autres, ce qui explique pourquoi le troisième âge est suivi d'un retour au premier. Chez Spengler il n'existe pas de mouvement cyclique de ce genre, même si l'idée est implicite dans son raisonnement. La conviction de Spengler qu'il existe une culture historiquement finie, qui exploite et finit par épuiser une série de possibilités imaginatives, a fourni la base de la conception des modes esquissée dans le premier essai de l'Anatomie de la critique. Je me suis rapidement débarrassé du terme « déclin », trop fortement connoté, pour un concept plus neutre de maturation culturelle, mais sa vision de l'histoire de la culture l'emporte sur celle des tenants du progrès que j'avais lus étant plus jeune, comme Bernard Shaw ou H.G. Wells, qui se sont manifestement trompés. »