En 1958, dans le cadre yougoslave, le Saint-Synode de l’Église orthodoxe de Serbie a accordé l’autonomie à l’Église macédonienne afin de restaurer l’archevêché historique d’Ohrid, et celle-ci est restée en union canonique avec l’Église serbe (Erwin Fahlbusch et Geoffrey William Bromiley, (en) The Encyclopedia of Christianity, Volume 3, p. 381). En 1967, à l’occasion des 200 ans de l’abolition de l’archevêché d’Ohrid, l’Église macédonienne a proclamé unilatéralement son autocéphalie vis-à-vis de l’Église de Serbie. Le Saint-Synode serbe a réagi en condamnant cette décision qu’il considère « schismatique ». En 2002 il institua un exarchat : l’archevêché serbe d’Ohrid, reconnu « canonique » par le Patriarcat œcuménique de Constantinople et les autres églises autocéphales qui forment la communion orthodoxe, tandis que l’archevêché macédonien d’Ohrid est « non canonique » (Fahlbusch et Bromiley, Op. cit.), mais est en revanche le seul reconnu par les autorités de la Macédoine du Nord ([2]).