Un petit commentaire jouant de la confusion révolte des forestiers paysans et des intérêts urbains des vallées contrôlant les passes alpines, avant et sur la bataille, mais surtout le texte du pacte de Brunnen traduit en français [1].
Position de la colonne autrichienne et de l'embuscade [PDF]. Il est même possible d'envisager, logiquement, un appât avec quelques avant-gardes des cantons, ayant ordre de détaler de façon couarde et bien en vue et d'entraîner le gros de l'armée vers la passe de Morgarten. Une passe déjà équipé de pièges. Si on tient compte des conteurs paysans, le calendrier rituel donnait une quinzaine de jours aux équipes de bûcherons et de voituriers pour aménager les passes périlleuses en pièges mortels pour des troupes de cavaliers, en installant des tas de bois en rolles, c'est-à-dire destinés à être roulés vers le bas de la vallée pour être flottés sur les eaux. Il y a donc pléthore de rondins ou grands troncs, qu'on pouvait faire dévaler vers le bas. L'erreur monumentale de l'armée habsbourgeoise proviendrait d'une méconnaissance de la culture paysanne, à l'origine de la logistique de cette guerre, par amplification provoquée par les ordres militaires. Une attaque différée à la Saint-Jean d'été, au moment de la fenaison, aurait été autrement efficace.
(de) « Das Schlachtdenkmal am Ägerisee », sur morgarten2015.ch, (consulté le ). AM 15. NOV. 1315 KÄMPFTEN FÜR GOTT UND VATERLAND DIE EIDGENOSSEN AM MORGARTEN DIE ERSTE FREIHEITSSCHLACHT.
Monument surélevé de la bataille et son panorama en 2012 [2]. La vie pastorale plus intense et les conditions climatiques assez favorables réduisaient à l'époque du conflit l'importance des zones boisées en bas des vallées. Notons qu'en 1250, le climat était doux et agréable sur les hauteurs, ainsi que l'attestent les cultures. Le début du XIVe siècle est connu par quelques aléas climatiques (sécheresse, froid surprise, pluies, neiges abondantes en montagne ou en plaine) qui ne sont nullement étrangères à la détresse et à la révolte paysannes. De gigantesques inondations marquent les années 1315 et 1316.