1) La Provence et la Bourgogne cisjurane avaient fait sécession en 879 à Mantaille en rejoignant l'éphémère royaume de Boson. Mais dès fin 882, Boson est vaincu et semble-t-il dépourvu de tout pouvoir réel ; la tradition le dit replié en Provence (Diois), continuant la lutte contre les Carolingiens de France (Louis III et Carloman II) mais faisant allégeance au Carolingien de Germanie, Charles III le Gros : mais cela n'est pas avéré, ses actes étant des faux et aucun acte authentique n'étant alors connu de lui (cf. Aux origines du royaume de Provence : De la sédition avortée de Boson à la royauté légitime de Louis, par Robert-Henri BautierinProvence historique, 1973, p. 64, mise en ligne par la MMSH de l'Université d'Aix-Marseille) ; on doit plutôt considérer que Bourgogne Cisjurane et Provence ont été récupérées par Carloman II de France ; Boson meurt en janvier 887 (à Vienne, dit-on), et le royaume de Provence-Cisjurane ne renaît qu'en 890 à Valence, rétabli en faveur de son fils Louis l'Aveugle, qu'aurait adoubé, protégé et adopté Charles le Gros à Kirchen en mai 887. 2) La Bourgogne Transjurane (essentiellement l'Helvétie) formait un duché-marquisat érigé en faveur des WelfsConrad et son fils Rodolphe, dans l'allégeance au royaume de Lotharingie (Lothaire II) puis au royaume d'Italie (859, empereur-roiLouis II) ; Rodolphe, d'ailleurs gendre de Boson, ne prend le titre royal qu'en janvier 888 à Agaune, après la mort de Charles le Gros. Ces précisions montrent bien la souveraineté/suzeraineté de Charles le Gros sur la Transjurane et la Provence, en tant que roi d'Italie (successeur de Carloman de Bavière, neveu et successeur de Charles le Chauve, lui-même oncle et successeur de Louis II) et roi deFrance/Francie occidentale (successeur de Carloman II, lui-même second fils de Louis le Bègue et petit-fils de Charles le Chauve).