Les exemptions prévues sont nombreuses, notamment pour les membres du clergé, les invalides ou les travailleurs essentiels à l’industrie de guerre. Voir la Loi du Military Service Act, 29 août 1917, consulté le 29 avril 2023, https://archive.org/details/actsofparl1917v01cana/page/106/mode/2up?view=theater. Voir aussi Laurent Veyssière, Vimy, un siècle d’histoires, 1917-2017, Sillery, Septentrion, 2018, 192 p.
Henri Bourassa écrit que « C’est donc son devoir national (au Canada) de contribuer, dans la mesure de ses forces et par les moyens d’action qui lui sont propres, au triomphe et surtout à l'endurance des efforts combinés de la France et de l’Angleterre. » Le Devoir, 8 septembre 1914, p. 1.
L’éditeur du Devoir, Henri Bourassa, prononce un discours intitulé « Au secours de la minorité ontarienne », le mercredi 19 mai 1915 au Monument National de Montréal, devant des milliers de partisans. L’article y parle de « nos Boches à nous ». Le Devoir relate aussi l’événement en citant un extrait entendu: « Est-ce ma faute, s’est demandé l’éminent orateur, si les Boches d’Ontario sont plus Boches que les Boches de Prussie ? ». Le Devoir, jeudi 20 mai 1915. L’appellation de « Boches de l’Ontario » est fréquente dans les journaux nationalistes. Une chanson sur le Règlement XVII sur l'air de « It's a Long Way to Tipperary » est publiée à Ottawa par le journal Le Droit. Elle parle entre autres des « Boches de l’Ontario et ceux qui s’battent contre les Alliés ». Voir « La présence française en Ontario », dans https://crccf.uottawa.ca/, consulté le 29 avril 2023.
Le journal Le Franc-Parleur de la Vieille Capitale titre un de ses articles « Mais, sont-ils bêtes? » en février 1918, faisant allusion aux Ontariens, surnommés de Huns, barbares du Moyen Âge. Il s’agit d’une technique souvent utilisée pendant la Première Guerre pour attaquer les anglo-protestants de la province voisine : « Huntario, c’est la nouvelle épellation, plus appropriée, de l’Ontario. Les têtes carrées de là-bas, afin de fermer les portes du Nouvel Huntario aux Canadiens français qui avaient des velléités d’aller s’y établir, ont décréter d’imposer, entre autres conditions, aux nouveaux colons, la signature d’un document par lequel ils s’engagent de se conformer à l’inique règlement XVII, sous peine de confiscation de leurs biens. » Le Franc-Parleur, 8 février 1918.
Jean Provencher, Québec sous la loi des mesures de guerre, 1918, Trois-Rivières, Les Éditions du Boréal Express, 1971, p. 29-30. Voir aussi le journal La Patrie du 24 mai 1917 : « Ce n'est ni les menaces ni les pierres que les voyous peuvent lancer dans nos vitres qui nous feront dévier de notre ligne de conduite. La PATRIE dit ce qu'elle pense dans les meilleurs intérêts des Canadiens-français et du pays tout entier. »
Sur les manifestations anti-conscription menées partout au Québec en mai et juin 1917, voir particulièrement les éditions de La Patrie du 28 et 31 mai et du 14 juin ; celles du Devoir du 24, 28 et 29 mai ; celle de La Presse du 31 mai. Voir aussi Jean Provencher, Québec sous la loi des mesures de guerre, op. cit., p. 27-33.
Guy Laperrière « Bruchési, Paul », Dictionnaire biographique du Canada, consulté le 29 avril 2023, http://www.biographi.ca/
erudit.org
Bernard Dansereau, « Montréal, le mouvement ouvrier de la Première Guerre mondiale », Bulletin d’histoire politique, vol. 8, nos 2-3, , p. 135. (lire en ligne [PDF])
Voir « Le Règlement XVII », tiré du Centre de recherche en civilisation canadienne-française de l’Université d’Ottawa, dans www.crccf.uottawa.ca, consulté le 22 avril 2023. Voir aussi Gaétan Gervais, « Le Règlement XVII (1912-1927) », op. cit., p. 144.
L’éditeur du Devoir, Henri Bourassa, prononce un discours intitulé « Au secours de la minorité ontarienne », le mercredi 19 mai 1915 au Monument National de Montréal, devant des milliers de partisans. L’article y parle de « nos Boches à nous ». Le Devoir relate aussi l’événement en citant un extrait entendu: « Est-ce ma faute, s’est demandé l’éminent orateur, si les Boches d’Ontario sont plus Boches que les Boches de Prussie ? ». Le Devoir, jeudi 20 mai 1915. L’appellation de « Boches de l’Ontario » est fréquente dans les journaux nationalistes. Une chanson sur le Règlement XVII sur l'air de « It's a Long Way to Tipperary » est publiée à Ottawa par le journal Le Droit. Elle parle entre autres des « Boches de l’Ontario et ceux qui s’battent contre les Alliés ». Voir « La présence française en Ontario », dans https://crccf.uottawa.ca/, consulté le 29 avril 2023.