La première section se compose de deux textes du Deutéronome et fait référence au prophète semblable à Moïse (Deutéronome 5:28-29; 18:18-19). André Dupont-Sommer note que ce deuxième passage du Deutéronome « se trouve appliqué à Jésus lui-même dans les Actes des Apôtres (III, 22); cf. Dupont-Sommer 1983, p. 331 ». La deuxième section est un extrait d'une prophétie de Balaam sur un personnage messianique qui est semblable à David (Nombres 24:15-17). Cette prophétie prédit : « Une étoile est sortie de Jacob et un sceptre s'élèvera d'Israël, il doit écraser les temples de Moab et détruire tous les enfants de Sheth ». C'est à cette citation que fait référence le récit de la naissance de Jésus ajouté au début de l'évangile attribué à Luc ainsi que le verset de l'Apocalypse de Jean à forte coloration messianique : « Je suis le rejeton (nètzer) de la race de David, l'étoile (kokhav) radieuse du matin » (Ap 22. 16) ; (cf. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 123). Cette même prophétie est utilisée par Justin de Naplouse dans son Apologie (1 A 32, 12-13) pour prouver que Jésus est le Christ annoncé par les prophètes. Le fait que Justin rapproche et agrège trois fractions de versets différents (Nb 24, 17 ; Is 11, 1 ; Is 11, 10) dans une commune attribution à Isaïe est un des éléments qui fait penser aux spécialistes que Justin utilisait un testimonia ; cf. François Blanchetière, Enquête sur les racines juives du mouvement chrétien, p. 317.
Selon André Paul, « Flavius Josèphe rapporte une expérience singulière. Dans sa jeunesse et cherchant sa voie, il séjourna chez les Esséniens, puis auprès de Bannos, sorte de moine du désert dont les traits et les mœurs rappellent d'assez près ceux de Jean Baptiste. Voici ce qu'il écrit : "Ayant entendu parler d'un certain Bannos qui vivait au désert, se contentait pour vêtement de ce que lui fournissaient les arbres, et pour nourriture, de ce que la terre produit spontanément, et usait de fréquentes ablutions d'eau froide de jour et de nuit, par souci de pureté, je me fis son émule." (Autobiographie, 11) ». Cfr. André Paul, Les Mouvements baptistes.
Essénisme et Bouddhisme, Dupont-Sommer, André, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Année 1980 124-4 pp. 698-715 p.710-711
Essénisme et Bouddhisme, Dupont-Sommer, André, Comptes rendus des séances de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres Année 1980 124-4 pp. 698-715 p.715
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« À l'Ouest, mais bien loin du rivage à exhalations pestilentielles, les Esséniens, miracle unique dans l'Univers, vivent seuls, sans femmes, sans voluptés, sans argent, et n'ont de société que celle des palmiers. Sans cesse leur troupe augmente de recrues étrangères très nombreuses : agités par les flots de la fortune, et las enfin, mille affligés viennent à eux : et ainsi, chose étonnante, un peuple où personne ne naît subsiste pendant des milliers de siècles. Tant le dégout de la vie est pour eux une source féconde de population. Au-dessous d'eux fut la ville d'Engadda, ne le cédant qu'à Jérusalem pour la fertilité et ses bois de palmiers ; maintenant c'est un monceau de cendres comme Jérusalem. De là, on arrive à Masada, château sur un rocher, qui n'est pas loin, non plus, du lac Asphaltite. » cf. Pline l'Ancien, Histoire naturelle, Livre 5, XV, cité par Golb 1998, p. 15.
Philon d'Alexandrie, Apologie pro Judæis. Ouvrage perdu, mais dont certains passages nous sont connus par des citations qu'en fait l'écrivain chrétien Eusèbe de Césarée (v.265-339) dans Preparatio evangelica (« Préparation évangélique »), Livre 8, chap. XI.
Livre d’Ézéchiel (4:5) Et moi, je te compte en jours les années de leur iniquité, trois cent quatre-vingt-dix jours, et ainsi tu porteras l'iniquité de la maison d'Israël.[1]