Antonescu déclare, le : « Nous sommes devant la nécessité pour notre nation de profiter de ce désastre (la guerre) pour se purifier, s'homogénéiser. Nous sommes sans pitié. Je ne pense pas à l'intérêt général du genre humain, je pense à l'intérêt national de notre race, qui nous ordonne de cesser d'être tolérants avec tous ces éléments étrangers qui nous ont exploités, abâtardis, amollis et qui nous ont fait tant de mal, et peu m'importe que nous entrions dans l'histoire comme des barbares » ((ro) ASRI : Fondul Penal, dossier 40 010, vol. 77, p. 29). Il répond à à Ion Brătianu, chef du Parti libéral interdit : « Les « youpins » […] ont sali le pays, compromis l'économie et la pureté de notre race […]. Vous avez causé la décadence morale de la Roumanie en capitulant devant les Juifs et les francs-maçons, par instauration d'un système démocrate-libéral, qui a accordé des droits égaux à tous, même aux femmes » ((ro) Drăgan : Antonescu, II, n° 23, p. 24, [1] Jean Ancel, Surse arhivistice despre Holocaustul din România.
À ce propos, Raul Hilberg dans La destruction des Juifs d'Europe qualifie la Shoah roumaine de « fonctionnement désordonné, spontané et irrégulier, dispersé et fantasque résultant d'une désorganisation bureaucratique, d'un opportunisme mêlé d'esprit destructeur, d'une léthargie périodiquement interrompue par des explosions de violence » : article d'Alexandra Laignel-Lavastine le 6 mars 2009 sur [2].
Raul Hilberg (trad. Marie-France de Paloméra, André Charpentier et Pierre-Emmanuel Dauzat), La destruction des juifs d'Europe, vol. 2, Paris, Gallimard, coll. « Folio/histoire », , 1593 p. (ISBN978-2-07-030984-9, OCLC76879740), p. 1408-1468