Jean-Marie Izquierdo, Le Pays basque en France : la difficile maturation d'un sentiment nationaliste basque, Paris, l'Harmattan, coll. « Horizons Espagne », , 223 p. (ISBN2-7475-1152-9, BNF38818193, lire en ligne).
Jean-Marie Izquierdo, Le Pays basque en France : la difficile maturation d'un sentiment nationaliste basque, Paris, l'Harmattan, coll. « Horizons Espagne », , 223 p. (ISBN2-7475-1152-9, BNF38818193, lire en ligne).
« Jakes Abeberry nous a quittés. Je ne vais pas répéter ici tout ce qui a été dit et écrit à propos de son parcours hors du commun. De l’immense apport de Jakes au Pays basque nord et au-delà au Pays basque tout entier. Sur le plan politique ou sur le plan économique. Mais aussi à Biarritz et plus particulièrement à la vie culturelle de Biarritz. Car Jakes était viscéralement biarrot. Un abertzale fervent pour sûr, mais d’abord biarrot. Il me semble - hormis des déclarations de Filgi Claverie rapportées brièvement dans Berria du 1 décembre 2022 - qu’il a été peu fait mention de l’engagement visionnaire et indéfectible que fut celui de Jakes en faveur du processus d’organisation des outils en faveur de la langue et la culture basques. » Txomin Heguy, « Jakes Abeberry, promoteur de la culture basque », sur Enbata (consulté le ).
« Toujours présent Jakes, entré par la moindre porte ou fenêtre entrebâillée. Pourtant, ce n’était pas les moments les plus apaisés pour œuvrer en faveur de la langue et la culture basques. La création du Centre Culturel du Pays basque brisa quelque peu immédiatement l’unité de Pizkundea : Seaska, AEK et l’association Arroka quittèrent la fédération faisant état de leur désaccord. Pour Jakes, l’attitude de l’association culturelle basque de Biarritz Arroka ne fut pas, on s’en doute, une nouvelle réjouissante. » Txomin Heguy, « Jakes Abeberry, promoteur de la culture basque », sur Enbata (consulté le ).
« Après deux premières années prometteuses, la situation se tendit à l’intérieur du Centre culturel du Pays basque. À partir de 1986, le virage désastreux que donna le nouveau directeur Dominique Burucoa au projet du Centre conduisit les représentants du monde culturel basque, dont Jakes Abeberry, à mener la politique de la chaise vide au sein son Conseil d’administration. Les questions soulevées par les 3 centres culturels du Pays basque intérieur Uhaitza, Haize Berri et Eihartzea, l’éviction de la candidature de Manex Goyhenetche au poste de littérature au sein du Centre et bien d’autres problèmes envenimèrent la situation et en 1988, l’expérience du Centre Culturel du Pays basque cessa. Durant toute cette période conflictuelle, le soutien de Jakes Abeberry à la démarche commune de Pizkundea fut sans faille. Sans détours mais avec un sens diplomatique inégalable. » Txomin Heguy, « Jakes Abeberry, promoteur de la culture basque », sur Enbata (consulté le ).
« A 89 ans Jakes Abeberry nous raconte ses passions autour de la danse, et de la langue basque. Né à Biarritz, il reste très attaché à sa ville et continue à être le président de Biarritz Culture et le directeur de publication du mensuel Enbata. » « jakes-abeberry-homme-politique-et-defenseur-de-la-langue-basque »
Aurélie Aubert, Marie-Pierre Bazin, Marc Benitah, Annaïk Carricano, Géraldine Cazorla, Henri Haget Henri, Alexandre de La Cerda, Colette Larraburu Colette, Olivier Longhi, Marianne Payot, Isabelle Saphore, Jean-Philippe Ségot Jean-Philippe et Daphné Tesson, « Vie publique », sur un site du journal L'Express, (consulté le ).
« Q : La création d’Enbata a provoqué la confrontation entre différentes parties de la société. Quelles relations aviez-vous avec les acteurs du territoire ? R : C’est un mur d’incompréhension et, à la fois, ils voient que ce que nous disons a de l’avenir. Je me vois encore dans une réunion publique à Hendaye, organisée par la Chambre de commerce. On leur disait : "Ne regardez plus vers Paris, Paris vous tue. Il nous vide. De l’autre côté, c’est là qu’il y a des usines, des banques. Vous ne le voyez pas parce qu’il y a Franco, on ne peut pas y aller. Mais demain il ne va pas y être. Nous avons une petite Ruhr là". À trente cinq ans, devant tout le monde… On était un peu morpion, mais on en voulait. Ça a quand même mis un temps fou tout cela. » Source : Mediabask, le 22/02.2020, entretien avec Jakes Abeberry, [1]
« En hommage à Jakes Abeberry, l’artiste Zigor a réalisé une œuvre inscrite dans la pierre. Un chœur basque et les jeunes danseurs du ballet Malandain Biarritz ont livré une première performance sur le site afin de lier le nom de celui qui a contribué à la promotion de la ville à ce « haut lieu de la danse », selon les mots de l’édile ». Source : Le parvis de la Gare du Midi portera le nom de Jakes Abeberry, Mediabask, 9 juillet 2024 [3]
« Question à Aña-Marie Grenié : Ton parcours professionnel est très lié à Biarritz. — Réponse : Oui, là aussi je ne peux pas nier que je suis une vraie biarrote. J’ai travaillé à la Mairie de Biarritz pendant 41 ans. J’ai commencé comme inspectrice d’hygiène et je me souviens que j’avais eu quelques problèmes avec le Maire Bernard Marie, car j’étais abertzale. Ensuite, en 1991 il y eut une petit révolution aux municipales de Biarritz quand Borotra a été élu avec le soutien des abertzale. Avec Jakes Abeberry, ce mandat a ravivé l’euskara et la culture basque. Une nouvelle Ikastola a été construite, AEK a eu de nouveaux locaux, la Ville a accompagné la crèche bascophone et il y a eu beaucoup de changements. L’euskara a accédé à de nouveaux endroits et beaucoup de choses ont bougé. A cette époque, j’ai pu travailler pendant 18 ans avec Jakes Abeberry, un homme à grand caractère. Puis, j’ai passé 10 ans à la médiathèque, je me suis occupée du fonds basque pour adultes jusqu’à ma retraite. ». Source : Portrait d'Aña-Mari Grenié en date du 22 octobre 2021 : L’euskara roule sur les pistes cyclables, https://mintzalasai.eus/fr/actu/actu_euskara/portretak/3911-l_euskara_roule_sur_les_pistes_cyclables
« Quelques mois plus tard, la fédération Pizkundea (Renaissance) regroupant l'essentiel des associations culturelles basques qui œuvrent plus particulièrement dans les domaines de l'action culturelle et patrimoniale sera créée. Cette fédération jouera le rôle d'interlocuteur entre mouvement culturel basque et pouvoirs publics durant la décennie qui suivra » Txomin Heguy, « L'Institut Culturel Basque/Euskal Kultur Erakundea » (consulté le ).
« Une équipe professionnelle sous la responsabilité d'un directeur est mise en place, les associations représentées par la fédération Pizkundea acceptent de jouer le jeu en participant notamment aux travaux de commissions de travail consultatives. Premiers échanges entre associations culturelles basques et collectivités publiques. Mais rapprochement sous haute surveillance. En effet, si le poste de président de cette structure culturelle (juridiquement, il s'agit d'une association loi 1901) est "laissé" à un représentant du monde culturel basque, douze des quinze sièges du conseil d'administration sont occupés statutairement par des représentants des quatre membres fondateurs ! De plus, la vision de l'Etat est celle d'un centre d'action culturelle de type classique, répondant peu ou pas du tout à l'époque aux préoccupations et priorités exprimées par les acteurs culturels basques. Incompréhensions, conflits, rupture du dialogue. Fin 1988, le Centre Culturel du Pays Basque cesse ses activités. » Txomin Heguy, « L'Institut Culturel Basque/Euskal Kultur Erakundea » (consulté le ).
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« Les représentants de Pizkundea proposent cinq amendements aux statuts. Tous sont rejetés. Le Centre continuera, notamment, de s'appeler « Centre Culturel du Pays Basque » et non « Centre culturel basque », comme le demandent les associations. Vaine querelle de mots ? « Pas du tout, nous dira, au cours de notre enquête, Jakes Abeberry, adjoint au maire de Biarritz, et qui était alors l'un des délégués de Pizkundea. Ce n'était pas du tout innocent. En appelant ce Centre « du pays basque », ils pouvaient programmer n'importe quelle manifestation artistique. Alors que s'il s'était agi d'un Centre « culturel basque », le Conseil d'Administration aurait été contraint de promouvoir un effort artistique basque ». À quoi Maurice Touraton, qui était alors délégué de la ville de Bayonne au Conseil d'Administration, répondra : « En fait, il fallait rester ouvert au maximum de possibilités ». » Denis Laborde, « Politique culturelle et langue basque. Le centre culturel du Pays Basque (1984-1988) », sur Lapurdum (consulté le ).
« Pour la nouvelle esplanade « Jakes Abeberry », décédé en novembre 2022, la date n’est en revanche pas déterminée. Il a été décidé d’appeler de son nom le parvis de la Gare du Midi qui doit être rénové. Dans l’opposition, Brice Morin, qui fut un proche de l’ancien adjoint abertzale, figure emblématique de la culture et de la danse au Pays basque, a suggéré qu’une sculpture assortie d’une inscription en euskara soit implantée sur site. Les suggestions pour honorer celui qui lança le festival Le Temps d’aimer et impulsa la création d’un Centre chorégraphique national à Biarritz, seront prises en compte a assuré en retour Maider Arosteguy. Elles seront intégrées dans les plans de réfection du site actuellement à l’étude. » Source : Sud-Ouest, 1er octobre 2023 [5]