(en) Edward Friedman, [PDF] Simon Leys Hates China, America Loves Simon Leys, compte rendu de The Chairman's New Clothes et de Chinese Shadows, in Bulletin of Concerned Asian Scholars, Vol. 10, No 3, July-September 1978, p. 19-26, en part. p. 24 : « In his history of the Cultural, Revolution, Leys, depending on what he wants to argue, contends with equal vehemence that (1) Mao took back total power or that (2) the military took power in a coup or that (3) "a handful of party individuals ... are the real masters of the regime." 30 Consistency and coherence are not Ley's strong point ».
franceculture.fr
La disparition de Simon Leys, France culture, 11 août 2014 : « Le sinologue est alors l'un des premiers Européens à souligner le caractère répressif du régime communiste chinois, ce qui lui vaut les foudres des milieux maoïstes français de l’époque, et notamment l’inimitié de la revue Tel Quel. Le journal « Le Monde » l’accuse de diffuser des mensonges fabriqués par la CIA. « Je pense… que les idiots disent des idioties, c’est comme les pommiers produisent des pommes, c’est dans la nature, c’est normal. » jugeait ainsi l’écrivain à propos de ceux qu’il qualifiait de « maoïstes mondains ». »
franceinfo.fr
Simon Leys le pourfendeur de la Révolution culturelle, Franceinfo, 11 août 2014 : « "Les habits neufs du président Mao" était un pavé incendiaire. [...] Une critique très vive, et de la Révolution culturelle - dont le bilan humain est aujourd'hui évalué à plusieurs centaines de milliers de morts - et des intellectuels rendus aveugles par ce « rideau de fumée » au point de juger « diffamatoires » les moindres critiques. Simon Leys se fera traiter de traître et de rénégat. Mais il recevra le soutien d'un autre spécialiste de la Chine, René Étiemble : « Depuis L'Aveu de London, je n'ai rien lu de plus bouleversant dans l'ordre du politique ». »
Selon Camille Boullenois, cette thèse est « disqualifiée par des recherches récentes qui montrent que Mao n'a jamais cessé d'exercer un très grand pouvoir et que son influence politique était toujours immense après 1959 » : les travaux d'un Philip Short ont montré que c'est Mao lui-même qui invita ses collègues à la critique du Grand Bond en avant et qui promut Liu Shaoqi à la Présidence de la République contre son gré ; cf Camille Boullenois, La révolution culturelle chinoise sous le regard des français (1966-1971), L'Harmattan, 2013, 215 p., p. 52-53.
L'écrivain et sinologue Pierre Ryckmans est mort, Le Monde, 11 août 2014 : « Sa critique précoce de la Révolution culturelle (Les habits neufs du président Mao, 1971) lui a valu les foudres de ceux qu'il appela les « maoïstes mondains », en particulier les animateurs de la revue Tel Quel. Une prise de position très éloignée celle de ses pairs à l'époque : ces derniers louant généralement le Grand Timonier. »
Etiemble ne tempêtera plus, Libération, 8 janvier 2002 : « C'est vraiment l'empêcheur de tourner en rond qui perdure, celui qu'on n'appelle plus qu'Etiemble et n'a plus de prénom, celui qui écrit comme on a des coups de gueule, celui qui défend Les Habits neufs du président Mao de Simon Leys, en 1971, seul en face de tous les intellectuels maoïstes ».
Un Alain Badiou n'est possible qu'en France, propos du sinologue Lucien Bianco recueillis par Eric Conan et Alexis Lacroix, revue en ligne Marianne, 13 décembre 2014. Ces journalistes indiquent que Badiou, dans Libération du 26 octobre 2014, cite comme « études sérieuses » trois ouvrages : La Commune de Shanghai, de Hongsheng Jiang, traduit de l'anglais par Eric Hazan, préfacé par Alain Badiou, publié par les Éditions La Fabrique en 2014 ; The Politics of the Chinese Cultural Revolution, de Hong Yung Lee, publié en 1978 par University of California Press ; Shanghai Journal. An Eyewitness Account of The Cultural Revolution, de Neale Hunter, publié en 1969 par Praeger Publishers.
A propos de Pierre Ryckmans, alias Simon Leys, et des sources qui ont inspiré 'Les Habits neufs du président Mao', Églises d'Asie, 21 août 2014 : « Dès le début de la Révolution culturelle, le P. Ladany avait compris que cette agitation était un conflit de personnes et une immense lutte pour le pouvoir. Il a voulu le dire haut et fort. Cependant, ses affirmations n’atteignaient pas les intellectuels d’Europe et des États-Unis et le P. Ladany avait le sentiment de prêcher dans le désert, jusqu’à ce que Pierre Ryckmans s’intéresse à ses écrits et les répercute dans le monde entier. Ce dernier a reconnu bien volontiers avoir puisé dans China News Analysis, notamment ses numéros 759, 761, 762, 763 (mai à juillet 1969) pour écrire son livre ».
(en) Simon Leys, The Art of Interpreting Nonexistent Inscriptions Written in Invisible Ink on a Blank Page, compte rendu du livre de Laszlo Ladany, The Communist Party of China and Marxism, 1921––1985: A Self Portrait (Hoover Institution Press), in The New York Review of Books, October 11, 1990 Issue : « [...] Father Ladany, the Jesuit priest and scholar based in Hong Kong who for many years published the weekly China News Analysis. Far away from the crude limelights of the media circus, he has enjoyed three decades of illustrious anonymity: all “China watchers” used to read his newsletter with avidity; many stole from it — but generally they took great pains never to acknowledge their indebtedness or to mention his name. Father Ladany watched this charade with sardonic detachment [...] ».
Ian Buruma, Isabel Hilton(en), Perry Link, op. cit. : (« the poignant chain of metro stations on line Number 2, a roll call of the magnificent gates for which Leys spent a day in a fruitless search, before his mounting despair and disbelief overwhelmed him ».