Albert Doppagne, Majuscules, abréviations, symboles et sigles : pour une toilette parfaite du texte, Bruxelles, De Boeck-Duculot, coll. « Entre guillemets (ISSN1374-0881) », , 4e éd. (1re éd. 1991 (BNF35466558) c/o Duculot) (BNF41161367).
Henri François Juillerat (directeur de publication de 1818 à 1820) et Théodore Monod (directeur de publication de 1863 à 1868), Archives du christianisme au XIXe siècle : journal religieux, Paris, Juillerat-Chasseur, , t. 1, no 1 ()-t. 15, no 12 () ; 2e série, t. 1, no 1 ()-t. 26, no 23 () ; 3e série, t. 1, no 1 ()-t. 6, no 36 () ; 4e série, t. 1, no 1 ()-t. 3, no 52 () ; 5e série, t. 1, no 1 ()-no 26 () (ISSN1245-706X, OCLC716199906, BNF32701372, lire en ligne), p. 66, 67
« Tantôt on leur commandait de brûler leur Talmud et tous leurs autres livres, où se trouvait ce que l’on appelait des blasphèmes » [cf. note 2 → « Voyez ordonnance de Louis IX de 1254 »]. « Tantôt on leur ordonnait, pour satisfaire aux conciles d’Arles et de Latran, de faire coudre sur leurs robes de dessus, devant et derrière, une pièce de feutre ou de drap jaune de quatre palmes de circonférences »(cf. note 3 → « Règlement de Louis IX de 1269 »)« et même de porter, outre cette rouelle, comme on nommait cette pièce, une corne attachée à leur bonnet. D’autres fois on leur défendait d’avoir des habits de couleur, de se baigner dans les rivières où se baignaient les chrétiens, de préparer des médicaments et de toucher aux vivres dans les marchés à moins qu’ils ne les achetassent… »
« Et parce que l’antisémitisme médiéval est un « vieil antisémitisme de type religieux », qui ne s’est pas réellement investi dans la « guerre sociale », ni transformé en racisme d’État, avant le XIXe siècle. […] La seconde, inspirée des conclusions de Hannah Arendt, est contestable sur le plan historique (l’antijudaïsme de la monarchie française sous le bon roi saint Louis n’avait-il vraiment rien à voir avec un antisémitisme d’État ?) »
« Mais entre-temps saint Louis avait ordonné la crémation de 1242. En 1244, puis 1248, Innocent IV confirma cette volonté de destruction. Le rôle central joué par Donin a conduit certains historiens à privilégier l’importance des contradictions. […] Un historien américain a proposé récemment de lier la crémation de 1242 et, plus généralement, la recrudescence de l’antisémitisme médiéval[21],[22] aux ordres mendiants. […] À une autre échelle, l’événement de 1242 se banalise quand on l’intègre dans la longue chaîne de l’antijudaïsme et de l’antisémitisme[21],[22]. Les spécialistes d’histoire juive ont tendance à dérouler un processus continu depuis saint Augustin. Le bûcher de 1242 ne serait que le sommet de l'apogée antisémite, marqué par les pogroms du XIIe siècle et par les canons du concile du Latran IV (1215) qui imposèrent aux juifs le port d'un signe distinctif » (N.D.L.R. : la rouelle).
« De sa générosité légendaire, néanmoins, sont exclus les cathares et les juifs. Il soutient l’Inquisition en Languedoc (Montségur tombe en 1244), oblige les juifs à porter la rouelle écarlate. »
Geoffrey Wigoder (directeur de publication) et Sylvie Anne Goldberg (adaptation) (trad. de l'anglais), Dictionnaire encyclopédique du judaïsme ; esquisse de l’histoire du peuple juif ; calendrier [1942-2022] [« The encyclopedia of judaism »], Paris, Éditions du Cerf, , 1771 p. (ISBN2-204-04541-1, BNF36667039), p. 1276
« […] du procès contre le Talmud (1240) et la littérature rabbinique à l’obligation de porter la rouelle (1269), les mesures qu’il prend contre les Juifs ponctuent son règne mais elles partent toutes d’une motivation religieuse ; leur défendant de se livrer au prêt à intérêt, il tente de proposer une réinsertion sociale qui leur permette de pratiquer l’artisanat mais les structures de la société chrétienne vouent cette vague tentative à l’échec. »
Henri François Juillerat (directeur de publication de 1818 à 1820) et Théodore Monod (directeur de publication de 1863 à 1868), Archives du christianisme au XIXe siècle : journal religieux, Paris, Juillerat-Chasseur, , t. 1, no 1 ()-t. 15, no 12 () ; 2e série, t. 1, no 1 ()-t. 26, no 23 () ; 3e série, t. 1, no 1 ()-t. 6, no 36 () ; 4e série, t. 1, no 1 ()-t. 3, no 52 () ; 5e série, t. 1, no 1 ()-no 26 () (ISSN1245-706X, OCLC716199906, BNF32701372, lire en ligne), p. 66, 67
« Tantôt on leur commandait de brûler leur Talmud et tous leurs autres livres, où se trouvait ce que l’on appelait des blasphèmes » [cf. note 2 → « Voyez ordonnance de Louis IX de 1254 »]. « Tantôt on leur ordonnait, pour satisfaire aux conciles d’Arles et de Latran, de faire coudre sur leurs robes de dessus, devant et derrière, une pièce de feutre ou de drap jaune de quatre palmes de circonférences »(cf. note 3 → « Règlement de Louis IX de 1269 »)« et même de porter, outre cette rouelle, comme on nommait cette pièce, une corne attachée à leur bonnet. D’autres fois on leur défendait d’avoir des habits de couleur, de se baigner dans les rivières où se baignaient les chrétiens, de préparer des médicaments et de toucher aux vivres dans les marchés à moins qu’ils ne les achetassent… »
(en) Leah Lydia Otis, Prostitution in Medieval Society : The History of an Urban Institution in Languedoc, University of Chicago Press, coll. « Women in culture and society », , 258 p., ce livre est issu d'une adaptation à partir d'une thèse de l'auteur – Leah Lydia Otis, Ph. D. – parue à l'origine en 1980 sous les auspices de l'université Columbia (ISBN9780226640341, LCCN84016184, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 1er (« The Twelfth and Thirteenth centuries: Prostitution Accepted »), p. 19-24, 36-37, 70, 72, 107, 163, 175, 236
[p. 20] « Such reversals of traditional law were imposed by the king of France, especially Louis IX, in an effort to suppress what they considered to be bad customs and to replace them with a legislation esteemed to be more rational and just. Just as Saint Louis prohibited traditional trial by battle and opposed many other "irrational" aspects of criminal procedure, so he attempted to extirpate the "bad custom" of tolerance of prostitution. »
« Et parce que l’antisémitisme médiéval est un « vieil antisémitisme de type religieux », qui ne s’est pas réellement investi dans la « guerre sociale », ni transformé en racisme d’État, avant le XIXe siècle. […] La seconde, inspirée des conclusions de Hannah Arendt, est contestable sur le plan historique (l’antijudaïsme de la monarchie française sous le bon roi saint Louis n’avait-il vraiment rien à voir avec un antisémitisme d’État ?) »
« Mais entre-temps saint Louis avait ordonné la crémation de 1242. En 1244, puis 1248, Innocent IV confirma cette volonté de destruction. Le rôle central joué par Donin a conduit certains historiens à privilégier l’importance des contradictions. […] Un historien américain a proposé récemment de lier la crémation de 1242 et, plus généralement, la recrudescence de l’antisémitisme médiéval[21],[22] aux ordres mendiants. […] À une autre échelle, l’événement de 1242 se banalise quand on l’intègre dans la longue chaîne de l’antijudaïsme et de l’antisémitisme[21],[22]. Les spécialistes d’histoire juive ont tendance à dérouler un processus continu depuis saint Augustin. Le bûcher de 1242 ne serait que le sommet de l'apogée antisémite, marqué par les pogroms du XIIe siècle et par les canons du concile du Latran IV (1215) qui imposèrent aux juifs le port d'un signe distinctif » (N.D.L.R. : la rouelle).
Claire Delbos, La France fortifiée : châteaux, citadelles et forteresses, Paris, , 155 p. (ISBN2847681981, lire en ligne), p. 75.
« De sa générosité légendaire, néanmoins, sont exclus les cathares et les juifs. Il soutient l’Inquisition en Languedoc (Montségur tombe en 1244), oblige les juifs à porter la rouelle écarlate. »
« La rareté des Juifs, pense M. E. Fournial[35], explique qu’ils n’aient pas été persécutés. Les mesures dont ils furent l’objet — port de la rouelle, interdiction d’avoir des nourrices chrétiennes, de vendre leur viande aux chrétiens, d’exercer toute fonction publique, etc. — sont monnaie courante à cette époque. »
Albert Doppagne, Majuscules, abréviations, symboles et sigles : pour une toilette parfaite du texte, Bruxelles, De Boeck-Duculot, coll. « Entre guillemets (ISSN1374-0881) », , 4e éd. (1re éd. 1991 (BNF35466558) c/o Duculot) (BNF41161367).
Henri François Juillerat (directeur de publication de 1818 à 1820) et Théodore Monod (directeur de publication de 1863 à 1868), Archives du christianisme au XIXe siècle : journal religieux, Paris, Juillerat-Chasseur, , t. 1, no 1 ()-t. 15, no 12 () ; 2e série, t. 1, no 1 ()-t. 26, no 23 () ; 3e série, t. 1, no 1 ()-t. 6, no 36 () ; 4e série, t. 1, no 1 ()-t. 3, no 52 () ; 5e série, t. 1, no 1 ()-no 26 () (ISSN1245-706X, OCLC716199906, BNF32701372, lire en ligne), p. 66, 67
« Tantôt on leur commandait de brûler leur Talmud et tous leurs autres livres, où se trouvait ce que l’on appelait des blasphèmes » [cf. note 2 → « Voyez ordonnance de Louis IX de 1254 »]. « Tantôt on leur ordonnait, pour satisfaire aux conciles d’Arles et de Latran, de faire coudre sur leurs robes de dessus, devant et derrière, une pièce de feutre ou de drap jaune de quatre palmes de circonférences »(cf. note 3 → « Règlement de Louis IX de 1269 »)« et même de porter, outre cette rouelle, comme on nommait cette pièce, une corne attachée à leur bonnet. D’autres fois on leur défendait d’avoir des habits de couleur, de se baigner dans les rivières où se baignaient les chrétiens, de préparer des médicaments et de toucher aux vivres dans les marchés à moins qu’ils ne les achetassent… »
« Mais entre-temps saint Louis avait ordonné la crémation de 1242. En 1244, puis 1248, Innocent IV confirma cette volonté de destruction. Le rôle central joué par Donin a conduit certains historiens à privilégier l’importance des contradictions. […] Un historien américain a proposé récemment de lier la crémation de 1242 et, plus généralement, la recrudescence de l’antisémitisme médiéval[21],[22] aux ordres mendiants. […] À une autre échelle, l’événement de 1242 se banalise quand on l’intègre dans la longue chaîne de l’antijudaïsme et de l’antisémitisme[21],[22]. Les spécialistes d’histoire juive ont tendance à dérouler un processus continu depuis saint Augustin. Le bûcher de 1242 ne serait que le sommet de l'apogée antisémite, marqué par les pogroms du XIIe siècle et par les canons du concile du Latran IV (1215) qui imposèrent aux juifs le port d'un signe distinctif » (N.D.L.R. : la rouelle).
« La rareté des Juifs, pense M. E. Fournial[35], explique qu’ils n’aient pas été persécutés. Les mesures dont ils furent l’objet — port de la rouelle, interdiction d’avoir des nourrices chrétiennes, de vendre leur viande aux chrétiens, d’exercer toute fonction publique, etc. — sont monnaie courante à cette époque. »
(en) Joseph Jacobs et Israël Lévi, « Increased Restrictions Under St. Louis », Jewish Encyclopedia, The Kopelman Foundation, 2002-2011 (lire en ligne).
(en) Leah Lydia Otis, Prostitution in Medieval Society : The History of an Urban Institution in Languedoc, University of Chicago Press, coll. « Women in culture and society », , 258 p., ce livre est issu d'une adaptation à partir d'une thèse de l'auteur – Leah Lydia Otis, Ph. D. – parue à l'origine en 1980 sous les auspices de l'université Columbia (ISBN9780226640341, LCCN84016184, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 1er (« The Twelfth and Thirteenth centuries: Prostitution Accepted »), p. 19-24, 36-37, 70, 72, 107, 163, 175, 236
[p. 20] « Such reversals of traditional law were imposed by the king of France, especially Louis IX, in an effort to suppress what they considered to be bad customs and to replace them with a legislation esteemed to be more rational and just. Just as Saint Louis prohibited traditional trial by battle and opposed many other "irrational" aspects of criminal procedure, so he attempted to extirpate the "bad custom" of tolerance of prostitution. »
catdir.loc.gov
(en) Leah Lydia Otis, Prostitution in Medieval Society : The History of an Urban Institution in Languedoc, University of Chicago Press, coll. « Women in culture and society », , 258 p., ce livre est issu d'une adaptation à partir d'une thèse de l'auteur – Leah Lydia Otis, Ph. D. – parue à l'origine en 1980 sous les auspices de l'université Columbia (ISBN9780226640341, LCCN84016184, présentation en ligne, lire en ligne), chap. 1er (« The Twelfth and Thirteenth centuries: Prostitution Accepted »), p. 19-24, 36-37, 70, 72, 107, 163, 175, 236
[p. 20] « Such reversals of traditional law were imposed by the king of France, especially Louis IX, in an effort to suppress what they considered to be bad customs and to replace them with a legislation esteemed to be more rational and just. Just as Saint Louis prohibited traditional trial by battle and opposed many other "irrational" aspects of criminal procedure, so he attempted to extirpate the "bad custom" of tolerance of prostitution. »
Jean Mesqui et Nicolas Faucherre, « L'enceinte médiévale de Césarée », Bulletin Monumental, vol. 164, no 1 « L'architecture en Terre Sainte au temps de Saint Louis », , p. 83-94 (lire en ligne).
Henri François Juillerat (directeur de publication de 1818 à 1820) et Théodore Monod (directeur de publication de 1863 à 1868), Archives du christianisme au XIXe siècle : journal religieux, Paris, Juillerat-Chasseur, , t. 1, no 1 ()-t. 15, no 12 () ; 2e série, t. 1, no 1 ()-t. 26, no 23 () ; 3e série, t. 1, no 1 ()-t. 6, no 36 () ; 4e série, t. 1, no 1 ()-t. 3, no 52 () ; 5e série, t. 1, no 1 ()-no 26 () (ISSN1245-706X, OCLC716199906, BNF32701372, lire en ligne), p. 66, 67
« Tantôt on leur commandait de brûler leur Talmud et tous leurs autres livres, où se trouvait ce que l’on appelait des blasphèmes » [cf. note 2 → « Voyez ordonnance de Louis IX de 1254 »]. « Tantôt on leur ordonnait, pour satisfaire aux conciles d’Arles et de Latran, de faire coudre sur leurs robes de dessus, devant et derrière, une pièce de feutre ou de drap jaune de quatre palmes de circonférences »(cf. note 3 → « Règlement de Louis IX de 1269 »)« et même de porter, outre cette rouelle, comme on nommait cette pièce, une corne attachée à leur bonnet. D’autres fois on leur défendait d’avoir des habits de couleur, de se baigner dans les rivières où se baignaient les chrétiens, de préparer des médicaments et de toucher aux vivres dans les marchés à moins qu’ils ne les achetassent… »