Asconius, fragment du discours de Cicéron In toga candida, 18, [1].
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Le tableau, commandé par l'État pour la somme de 4000 francs, s'inscrit dans l'engouement de l'égyptomanie initiée en France au début des années 1860. Il s'inspire des gravures de la Description de l'Égypte. Alors que le tableau La mort de Cléopâtre de Turchi évoque une déposition de croix, celui d'Hillemacher compose une descente de croix inversée. Plusieurs aspects de la composition trahissent le caractère quelque peu scolaire du tableau : entrecolonnement d'un temple ptolémaïque (avec sa frise corniche ornée d'une frise d'uræi) transformé en fenêtre avec son balcon où apparaissent Cléopâtre et ses servantes, « opposition symbolique un peu lourde entre la Sekhmet de pierre et l'enseigne romaine, encadrant Marc Antoine en trait d'union agonisant. Les personnages eux-mêmes font songer à un échantillon représentatif : les Égyptiens coiffés de leur némès, le Nubien à la peau noire, le Grec alexandrin, le sénateur constatant in fine qu'il a choisi le mauvais camp, et jusqu'au soldat, légionnaire dont l'accoutrement approximatif prétend peut-être évoquer les « quatre cents Gaulois [antérieurement] attachés à la personne de Cléopâtre », rien n'y manque ». Cf Claude Ritschard, Allison Morehead, Cléopâtre dans le miroir de l'art occidental, 5 Continents Editions, , p. 336.
