« Mathématiques spéciales préparatoires : Brigol, Noguès, Dumont, de Vitry, Cournot, Condemine, Brice, Aubaile, Guiot, Marchal. » [lire en ligne]
« ATHLÉTISME – Mort du lieutenant Noguès. Le lieutenant Marcel Noguès, qui participait, dimanche, à un match à Colombes, entre le Racing-Club de France et le Paris Université-Club, reçut dans les premières cinq minutes du jeu un coup de coude sur le larynx. La violence du choc lui fit perdre connaissance ; il revint bientôt à lui, pour assister sur la touche à la partie, puis fut reconduit à son domicile par un de ses amis. L'accident, ou plus juste l'incident, ne paraissait pas sérieux. Hélas ! on apprenait, hier, que le lieutenant Noguès était mort, à sept heures et demie, dimanche soir, d'une embolie.
Entré au Racing en 1913, alors qu'il était élève au lycée Janson, Marcel Noguès remportait cette année-là le championnat inter-scolaire de saut en hauteur.
Pendant la guerre, engagé volontaire dans l'artillerie lourde, il passait ensuite dans l'aviation et était nommé officier. Rapidement, il devenait un de nos as et mettait à bas treize avions boches officiellement homologués. Descendu et fait prisonnier, il s'évadait d'Allemagne et revenait prendre place dans une escadrille.
Le lieutenant Marcel Noguès, qui était chevalier de la Légion d'honneur, décoré de la Médaille militaire, de la Croix-de-Guerre avec dix palmes et trois étoiles, de la Military Cross, venait d'être reçu dans un excellent rang à l'École polytechnique.
Sa mort a soulevé la plus vive émotion dans les milieux sportifs et plus particulièrement au Racing-Club de France où il ne comptait que des amis. » (in "Le Figaro" du 7 octobre 1919 [lire en ligne])
« NOGUÈS (Marcel-Joseph-Maurice), sous-lieutenant (active), à titre temporaire au 107° rég. d'artillerie lourde, pilote aviateur : pilote d'une énergie exceptionnelle et d'une bravoure admirable. A abattu, récemment deux avions en flammes, remportant ainsi ses sixième et septième victoires. Une blessure. Médaillé militaire pour faits de guerre. Cinq citations. » [lire en ligne]
« Les obsèques du lieutenant aviateur Marcel Noguès, dont nous avons annoncé la mort accidentelle, seront célébrées demain vendredi, en l'église Notre-Dame-de-Grâce de Passy. Réunion à dix heures, 5, rue Vital. Le Racing-Club de France, dont le lieutenant Noguès était membre, a décidé de ne pas jouer de matches dimanche prochain en signe de deuil. » [lire en ligne]
Liste d'admission à l'École polytechnique, in Journal officiel du , [lire en ligne].
« Pour endiguer le flot de démobilisés qui, telle une vague déferlante, se pressèrent aux portes de l'institution, un second concours, appelé « spécial », pour le différencier du précédent, s'ouvrit en août 1919. Il avait été créé, comme dans d'autres écoles supérieures ou universités dans le double dessein de préserver les droits des (dé)mobilisés et de reconstituer les cadres vidés par la guerre. … À cet effet, les autorités mirent en place des centres de préparation peu éloignés des lignes de front, à Strasbourg, Metz, Nancy, Besançon, qui comprenaient à peu près le même nombre de candidats militaires, répartis d'après leur âge. Les plus jeunes se trouvaient à Besançon. Ils composèrent dans ces quatre localités ou à Fontainebleau et le jury fut dédoublé. Ce concours « spécial », réservé aux candidats incorporés qui, en raison de leur présence sous les drapeaux, n'avaient pu prendre part aux concours normaux, ou qui avaient participé au concours de 1914 interrompu par la guerre, offrit un programme identique à celui du concours « normal ». Mais les compositions de calcul, chimie, dessin graphique et langue vivante obligatoire furent supprimées et leurs coefficients reportés sur d'autres matières. Les candidats infirmes ou blessés, qui ne pouvaient faire certaines compositions, telles l'épure ou le dessin graphique, bénéficièrent de nombreux aménagements. Une moyenne générale leur fut attribuée à chaque composition non exécutée en raison d'une infirmité. L'épreuve d'aptitude physique fut supprimée pour tout le monde. Des points supplémentaires, accordés au titre du service militaire, majorèrent le total obtenu. » (in L'École polytechnique de 1914 à 1920, Bernard Villermet, Bulletin no 10 de SABIX [lire en ligne])