Voir : Biographie sur le site de l'Académie française [5]
Voir les références sur le site de l'Académie française [18]
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Louis-François, marquis de Boufflers. Mestre-de-camp-lieutenant du régiment des dragons d'Orléans en 1737, brigadier en 1745, maréchal de camp en 1749 ; attaché au roi de Pologne dont il fut le chambellan. On peut lire sa biographie militaire, ainsi que celles de ses deux fils dans : M. le chevalier de Courcelles - Dictionnaire des généraux français - Paris, 1821 - page 497 et suiv. [2]. Voir également: Edmond Lecomte - Le maréchal duc de Boufflers et sa famille - Imprimerie typographique T. Jeunet - Amiens, 1892 - page 108 [3]
Joseph de Menoux, père jésuite (1695-1766). Supérieur des prêtres de la Mission de Nancy. Confesseur du roi Stanislas, il fut un adversaire redoutable de la favorite du roi. Il collabora étroitement avec le roi, notamment lors de l'écriture de l'essai L'incrédulité combattue par le simple bon sens. Essai philosophique par un roi, publié en 1760. Voir : Anne Muratori-Philip (Textes réunis et commentés par) - Stanislas Leszczynski : Aventurier, philosophe et mécène des Lumières - Robert Laffont, Coll. Bouquins - Paris, 2005 - page 533 et suiv. Ses polémiques avec Voltaire sont grinçantes. On peut lire une étude sur le Père de Menoux et les Missions Royales de Nancy, fondées en 1739, dans : Christian Pfister - Le P. de Menoux et les Missions Royales de Nancy - Le Pays Lorrain - Berger Levrault - Nancy, 1906 - pages 167 et suiv (I); pages 226 et suiv (II) [6]. Esquisse biographique du Père de Menoux, dans : Anne Muratori-Philip (Textes réunis et commentés par) - Stanislas Leszczynski : Aventurier, philosophe et mécène des Lumières - Robert Laffont, Coll. Bouquins - Paris, 2005 - page 981
De l'accorte favorite, retenons encore ce spirituel couplet dont les vers à la tournure pleine d’insouciance révèlent les grâces de son esprit. Madame Vigée Lebrun les retranscrira d’ailleurs à dessein dans ses souvenirs : « La marquise de Boufflers est l'auteur d'une charmante chanson, espèce de code social, que je copie ici, parce qu'elle est peu connue :
Il faut dire en deux mots
Ce qu’on veut dire ;
Les longs propos
Sont sots.
Il faut savoir lire
Avant que d'écrire,
Et puis dire en deux mots
Ce qu'on veut dire.
Les longs propos
Sont sots.
Il ne faut pas toujours conter,
Citer,
Dater,
Mais écouter.
Il faut éviter l'emploi,
Du moi, du moi,
Voici pourquoi :
Il est tyrannique,
Trop académique ;
L'ennui, l'ennui
Marche avec lui.
Je me conduis toujours ainsi
Ici ;
Aussi
J'ai réussi. »
Louise-Élisabeth Vigée Le Brun - Souvenirs de madame Vigée Le Brun. Tome 2 - Charpentier - Paris, 1869 - page 283 [7]. Voir également : Gaston Maugras - La Cour de Lunéville au XVIIIe siècle - Plon-Nourrit - Paris, 1906 - pages 180 et 181
Le philosophe fut fêté et choyé à Lunéville pendant le long séjour qu'il y fit en 1747 : « J'ai été comblé de bontés et d'honneurs à la cour de Lorraine écrit-il à l'abbé de Guasco, et j'ai passé des moments délicieux avec le roi Stanislas ». Voir : Gaston Maugras - La Cour de Lunéville au XVIIIe siècle - Plon-Nourrit - Paris, 1906 - pages 169 et 170. Bien que Montesquieu n'aimât guère écrire de vers, il sembla bien s'être laissé tenter par un badinage poétique en hommage à la marquise puisque ce madrigal qui lui est dédié lui fut attribué :
« À Madame de Boufflers.
Boufflers, vous avez la ceinture
Que la déesse de Paphos
Reçut des mains de la nature
Au débrouillement du chaos.
Si quelquefois votre parure
A des irrégularités,
Une grâce qui les corrige
Fait voir à nos yeux enchantés,
Que la beauté qui se néglige
Est la première des beautés. »
Voir: Montesquieu (Texte établi par Edouard Laboulaye) - Œuvres complètes de Montesquieu. Tome 7 - Garnier frères - Paris, 1879 - page 203 [8]
Maurice Payard - Madame de Boufflers - Le Pays Lorrain - Berger-Levrault - Nancy, 1906 - page 463 [11]
Voltaire - Œuvres complètes, 10 - Nouvelle Édition - Garnier Frères - Paris, 1877 - page 523 [14]. Voir également: Gaston Maugras - La Cour de Lunéville au XVIIIe siècle - Plon-Nourrit - Paris, 1904 - page 274
« Et Voltaire accordait, en si peu de mots, à cette aimable femme un grand éloge, en contraste aux dépenses scandaleuses, aux prodigalités insensées de Cotillon II, de Cotillon III ! ». Voir Jules Janin - La marquise de Boufflers in J.G.D. Armengaud - Les reines du monde - Impr. de Ch. Lahure - Paris, 1862 - page 3 [16]. Il est à préciser que les maîtresses de Louis XV, Mmes de Châteauroux, du Barry, de Pompadour avaient été surnommées Cotillon Ier, II, III par le roi Frédéric II de Prusse
À laquelle Madame de Genlis ne concéda pas l'esprit pétillant de sa mère, elle qui, d'un trait de plume décocha cette flèche à son encontre : « La marquise de Boufflers était spirituelle et piquante. Sa fille, madame de Cussé, qu'on a depuis appelée madame de Boisgelin n'était ni l'un ni l'autre, ce qui dans cette famille avait l'air d'une distraction. » Voir : Félicité de Genlis (avec le concours de sa nièce, Mme Georgette Ducrest) - Mémoires de Madame de Genlis - G. Barba - Paris, 1855 - page 45 [17]
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Beaumanoir, Le Nouveau Martial, épigrammes, satires, réflexions, Paris, A. Bouchard, (lire en ligne), pages 37 et 82
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Notice historique et généalogique de la Maison de Beauvau-Craon dans: A.J Duvergier - Mémorial historique de la noblesse - Tome premier - Paris, 1839 - pages 3 et suiv. Sur Marc de Beauvau-Craon et sa descendance directe, pages 14 et 15 [1]
Louis-François, marquis de Boufflers. Mestre-de-camp-lieutenant du régiment des dragons d'Orléans en 1737, brigadier en 1745, maréchal de camp en 1749 ; attaché au roi de Pologne dont il fut le chambellan. On peut lire sa biographie militaire, ainsi que celles de ses deux fils dans : M. le chevalier de Courcelles - Dictionnaire des généraux français - Paris, 1821 - page 497 et suiv. [2]. Voir également: Edmond Lecomte - Le maréchal duc de Boufflers et sa famille - Imprimerie typographique T. Jeunet - Amiens, 1892 - page 108 [3]
Voir: Louis Charles Comte de Waroquier - Tableau de la Noblesse - Chez Nyon - Paris, 1789 - page 211 [4]. Charles Marc Jean François Régis (1736-1774), marquis de Boufflers, grand bailli de Beauvais, maréchal de camp en 1762 ; Catherine Stanislas, filleul du roi de Pologne, d'abord séminariste puis maréchal de camp en 1784, gouverneur du Sénégal, poète et académicien ; Louise Julie Marie (1744-1794), surnommée « la divine mignonne », mariée en 1760 à Louis Bruno de Boisgelin de Cucé (1734-1794), maréchal de camp en 1780, maître de la garde-robe du roi Louis XVI (Biographie militaire dans : M. le chevalier de Courcelles - Dictionnaire des généraux français - Paris, 1821 - page 380). Sous la Terreur, Louise Julie et son mari furent traduits devant le tribunal révolutionnaire ; ils furent condamnés à mort et exécutés à Paris, le 19 messidor an II (7 juillet 1794)
La marquise de Boufflers est tour à tour Chloé puis Thémire dans deux Pièces fugitives de Saint-Lambert intitulées Épitre et Le matin. Voir : Jean-François de Saint-Lambert - Les saisons, poème, suivi de Pièces fugitives - Nouvelle édition - Londres, 1782 - pages 167 et suiv. ; pages 172 et suiv. [10]
Madame du Châtelet mourut en effet au château de Lunéville le 10 septembre 1749, quelques jours après avoir mis au monde une petite fille dont le père était Jean-François de Saint-Lambert. Dans une lettre à d'Argental datée du 1er septembre 1749, Voltaire écrit avec une légèreté qu'il se reprochera : « Madame du Châtelet, cette nuit, en griffonnant son Newton, s'est senti un petit besoin ; elle a appelé une femme de chambre qui n'a eu que le temps de tendre son tablier, et de recevoir une petite fille qu'on a portée dans son berceau. La mère a arrangé ses papiers, s'est remise au lit ; tout cela dort comme un liron, à l'heure que je vous parle. J'accoucherai plus difficilement de mon Catilina. » Mais, le 10 septembre, c'est à Madame du Deffand qu'il annonce la terrible nouvelle : « Je viens de voir mourir, madame, une amie de vingt ans. » Voir : Œuvres de Voltaire - Tome onzième - Correspondance générale, tome premier - Furne et Cie, Libraires-éditeurs - Paris, 1846 - pages 525 et 526 [12]
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Ian Davidson - Voltaire, a life - Profile Books - London, 2010 - pages 232 et suiv. [9]
M. de Labouïsse - Voyage à Saint-Léger, campagne de M. le chevalier de Boufflers - C.J. Trouvé, Imprimeur-libraire - Paris 1827 - page 119 [15]