Pour aller encore plus loin, les missiles américains utilisent un propergol (la nitralane) dont la probabilité — extrêmement faible mais non nulle — qu’il explose l’a fait interdire en France. Aussi leurs missiles balistiques ne s’allument-ils pas sous l’eau car une explosion à ce moment-là détruirait le sous-marin.
Conséquence: ils sortent de l’eau assez couchés et utilisent une importante quantité de propergol à la seule fin de se redresser [2], une quantité qui ne servira pas à augmenter la vitesse et donc la portée. Mais la nitralane étant particulièrement énergétique, ils peuvent se permettre d’en « perdre » un peu. Ce qui n’est pas le cas de la France dont le propergol est un peu moins énergétique. Voilà deux réponses différentes à un même problème (aller le plus vite possible) de la part des ingénieurs français et américains.
La résolution de l'ONU no 1884 (XVIII) du 17 octobre 1963, adoptée à l’unanimité, engage les États à s’abstenir de mettre sur orbite autour de la Terre tout objet porteur d’armes nucléaires [1]. Il n'est pas interdit de faire parcourir dans l'espace un moment (et non continûment) des armes nucléaires, ce que fait tout missile balistique.