Dominique Salvo-Cellario, « Écrire en monégasque : l'orthographe », : « On sait que Louis Notari qui, pourtant faisait la différence à l’orale, a souvent transcrit le i long et le i bref, par la seule voyelle -i-. Ses successeurs, qui étaient déjà dans un bain linguistique francophone, ont eu, eux, beaucoup plus de mal à faire la différence auditive entre ces deux voyelles par interférence avec le français qui ne possède qu’un seul -i-. Les vieux enregistrements montrent bien que la différence existe mais les locuteurs du parler populaire prononcent cette voyelle /e/. Ainsi, nous avons deux groupes de locuteurs dont l’un, réalise la voyelle en /i/ et l’autre, en /e/. Afin que, tous puissent retrouver leur système, il faut maintenir ce graphème -ë- que chacun prononcera selon son propre code oral. »
Dominique Salvo-Cellario, « Écrire en monégasque : l'orthographe », : « On peut regretter que Louis Notari ait d’abord transcrit le phonème yod de famiya [fam’iya] (famille) en famiglia […] Il faut dire, à sa décharge, qu’à cette époque, certaines régions françaises maintenaient encore le l palatal de « papillon » et le yod de « payons » et que dans certains noms patronymiques monégasques, on retrouve cette fameuse écriture gli : Battaglia, Aureglia, Fenoglio, qui, pourtant étaient prononcés [bat’aya], [auR’eya], [fen’oyo] »