« Le problème mérite d'être posé, [...] dans l'histoire du féminisme, la vision mythique d'un MLF surgi tout armé du néant perdurant dans l'historiographie. Si les travaux se sont multipliés sur le féminisme sous la Troisième République et dans les années 1970, ils laissent dans l'ombre les décennies précédentes, celles pourtant de la genèse du MLF. La seule origine que l'historiographie accorde d'emblée au MLF est Mai 68, autre temps mythique, creuset de tant de ruptures. [...] Or le plus souvent Mai 68 ne figure précisément que dans les titres puisque le MLF n'apparaît qu'en 1970 et que maigres sont les indices d'une présence féministe lors de ce printemps. Le mariage de Mai 68 avec le MLF reste donc davantage affaire de désir que de raison argumentée » (p. 62). « Les années 1960, et plus généralement celles qui séparent l'après-guerre de la naissance du MLF, forment donc un espace matriciel, le lieu où s'opère une lente et discrète gestation » (p. 73). « Les débuts du MLF sont à présent mieux connus, même s'ils suscitent toujours la polémique. Du printemps à l’automne 1970 se succèdent des actions d'éclat... » (p. 70, chapitre La naissance du MLF) Sylvie Chaperon, « La radicalisation des mouvements féminins Français de 1960 à 1970 », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, Persée, vol. 48, no 1, , p. 61-74 (DOI10.2307/3770213, lire en ligne)
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Claire Duchen, Feminism in France, From May 68 to Mitterrand, éd. Routledge, Londres, 1986, p. 9, extraits en ligne
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"Screening the Red Army Faction: Historical and Cultural Memory" par Christina Gerhardt, Bloomsbury Publishing USA,l. 2018 [4]
« Le problème mérite d'être posé, [...] dans l'histoire du féminisme, la vision mythique d'un MLF surgi tout armé du néant perdurant dans l'historiographie. Si les travaux se sont multipliés sur le féminisme sous la Troisième République et dans les années 1970, ils laissent dans l'ombre les décennies précédentes, celles pourtant de la genèse du MLF. La seule origine que l'historiographie accorde d'emblée au MLF est Mai 68, autre temps mythique, creuset de tant de ruptures. [...] Or le plus souvent Mai 68 ne figure précisément que dans les titres puisque le MLF n'apparaît qu'en 1970 et que maigres sont les indices d'une présence féministe lors de ce printemps. Le mariage de Mai 68 avec le MLF reste donc davantage affaire de désir que de raison argumentée » (p. 62). « Les années 1960, et plus généralement celles qui séparent l'après-guerre de la naissance du MLF, forment donc un espace matriciel, le lieu où s'opère une lente et discrète gestation » (p. 73). « Les débuts du MLF sont à présent mieux connus, même s'ils suscitent toujours la polémique. Du printemps à l’automne 1970 se succèdent des actions d'éclat... » (p. 70, chapitre La naissance du MLF) Sylvie Chaperon, « La radicalisation des mouvements féminins Français de 1960 à 1970 », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, Persée, vol. 48, no 1, , p. 61-74 (DOI10.2307/3770213, lire en ligne)