Site web anchoukaj du Conseil Régional de Guadeloupe consulté le 29 mars 2019. « Des matronymes plutôt que des patronymes: les termes des articles 12 et 13 du Code noir traitant de la famille dans la société esclavagiste, ainsi que la quasi-impossibilité pour l’homme de protéger ses enfants, ont fragilisé le rôle de ce dernier au sein de la famille esclave, et peuvent être considérés comme la base de la matrifocalité antillaise. Nous avons été surpris de constater, comme nous l’avons signalé ci-dessus, la référence quasi systématique, pour tous les sujets nommés, du prénom de la mère (90% des cas contre 14 % pour les noms du père) dans les registres d’individualité. Concernant ses parents, une seule question semble avoir été posée à l’individu qui allait recevoir un nom : « Ki non manman-w ? »
Ainsi, les noms donnés aux enfants étaient en fait les noms de famille de leur mère. C’est pourquoi nous proposons le terme de « matronymes » plutôt que celui de « patronymes » pour désigner les noms de famille donnés aux Martiniquais nommés après 1848 ». NON NOU (Martinique) NON AN NOU (Guadeloupe)
Baptiste Coulmont, « Philippe Chanson, La blessure du nom. Une anthropologie d’une séquelle de l’esclavage aux Antilles-Guyane », Archives de sciences sociales des religions, no 144, , p. 163–274 (ISSN0335-5985, DOI10.4000/assr.19013, lire en ligne, consulté le )
Baptiste Coulmont, « Philippe Chanson, La blessure du nom. Une anthropologie d’une séquelle de l’esclavage aux Antilles-Guyane », Archives de sciences sociales des religions, no 144, , p. 163–274 (ISSN0335-5985, DOI10.4000/assr.19013, lire en ligne, consulté le )
Baptiste Coulmont, « Philippe Chanson, La blessure du nom. Une anthropologie d’une séquelle de l’esclavage aux Antilles-Guyane », Archives de sciences sociales des religions, no 144, , p. 163–274 (ISSN0335-5985, DOI10.4000/assr.19013, lire en ligne, consulté le )