Dom Guéranger, L'année liturgique : Le temps de Noël, édition de 1900, chapitre premier : historique du temps de Noël [lire en ligne] (numérisation : abbaye Saint-Benoît de Port-Valais).
Cependant nombre d'explications qui ne reposent sur aucun argument solide, se retrouvent dans certaines publications, par exemple : celle qui le voit dériver du latin novella « nouvelles » (c'est-à-dire latin vulgaire*novella, ce terme n'étant pas attesté). Noël ! Noël ! était effectivement au Moyen Âge le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un événement heureux (Martyne Perrot, Éthnologie de Noël, une fête paradoxale, éd. Grasset, 2000, « extrait en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)) quel qu'il soit, mais le [v] intervocalique ne s'est pas amuï en français, d'où *novella > nouvelle (information) ; ou encore celle qui fait remonter Noël au gaulois noio « nouveau » et hel « soleil » (à savoir *noio et *hel), et signifierait « nouveau soleil »(ibid.), voire au francique neu helle « nouvelle clarté »(Daniel Baril, « Joyeux Noio hel : le paradoxe des souhaits de Noël », Le Devoir, 15 décembre 2006 « lire en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)), à savoir le vieux bas francique*neu helle, cette langue n'étant pas attestée. Or, la forme exacte du terme gaulois n'est pas *noio, mais nouiio(s), autrement novio-, proche parent du latin nouus (novus)(Delamarre 2003, p. 235) et il n'existe aucun terme gaulois *hel signifiant « soleil », la nature exacte du mot gaulois pour désigner le soleil, sonno-, sunno-, *sūl ou *swel est certes discutée, mais elle conserve nécessairement le s- initial du mot indo-européen primitif, tout comme le latin sol, solis. La forme inventée *hel résulte d'une erreur d'interprétation à partir du breton heol « soleil » (ancien breton houl, gallois haul, vieux cornique heuul) qui remontent tous au brittonique*sāulio-(Delamarre 2003, p. 277-278) contemporain et proche du gaulois, la mutation [s]> [h] est une mutation postérieure propre au brittonique, mais jamais attestée en gaulois, cf. *succo- « porc, groin de porc », d'où français soc (de la charrue) par métaphore de l'instrument qui fouit la terre comme l'animal, alors que le brittonique *succo- a donné le gallois hwch, le cornique hoch et le breton houc'h « porc ». Le gaélique conserve comme le gaulois [s] initial, ex. : irlandais socc « groin, soc de charrue » (cf. Georges Dottin, La Langue gauloise : grammaire, textes et glossaire, volumes I et II, C. Klincksieck, 1920 et Delamarre 2003, p. 284.). L'étymologie par le francique neu helle est tout autant injustifiée, neue Helle « nouvelle clarté » étant de l'allemand moderne et de toute façon non usitée pour désigner cette fête. Quant au vieux bas francique, il a pour descendant le néerlandais, et la locution exacte correspondante serait nieuwe helderheid dans cette langue, alors que Noël se dit Kerst(mis).
Laurent Brun (compl. de Serena Modena), « Philippe de Thaon », sur Archives littéraires du Moyen Âge, (consulté le ).
Mattia Cavagna (compl. de Susana G. Artal, Laurent Brun, Fausto Iannello, Claudio Lagomarsini et Serena Modena), « Benedeit », sur Archives littéraires du Moyen Âge, (consulté le ).
CNDP.fr/Musagora | Le culte de Sol Invictus | La crise du IIIe siècle : 270-275 Aurélien : « En pleine anarchie militaire et politique, il s'agit pour l'empereur Aurélien de resserrer les liens entre les différentes parties de l'empire : grâce à l'instauration du culte solaire Sol Invictus Élagabal, il vise à trouver une certaine unification religieuse et politique. La numismatique montre bien en effet combien l'image du Sol Invictus, Soleil victorieux écrasant l'ennemi sous ses pieds, pose l'image de l'empereur vainqueur et invincible. En 274, il fait construire au Champ de Mars un temple consacré au Soleil, templum solis, dont la structure rappelle celle du temple de Baalbeck. La grande fête du « Soleil Invaincu » avait lieu le 25 décembre, soit la date du solstice d'hiver selon le calendrier julien, ce jour était célébré tous les ans par des jeux du cirque : c'était le Dies Natalis Solis Invicti, « Jour de naissance du Soleil Invaincu ». »
Musagora (SCÉRÉN-CNDP) - Le culte de Sol Invictus : « En pleine anarchie militaire et politique, il s'agit pour l'empereur Aurélien de resserrer les liens entre les différentes parties de l'empire : grâce à l'instauration du culte solaire Sol Invictus Élagabal, il vise à trouver une certaine unification religieuse et politique. »
Mohammad Ali Amir-Moezzi, La religion discrète : croyances et pratiques spirituelles dans l'islam shi'ite, éd. Vrin, 2006, passage en ligne.
Ermanno Genre et Corinne Lanoir, Le culte chrétien: une perspective protestante, éd. Labor et Fides, 2008, p. 47-48, extraits en ligne
google.fr
books.google.fr
Sandra La Rocca, L'enfant Jésus : histoire et anthropologie d'une dévotion dans l'occident chrétien, Presses Universitaires du Mirail, (lire en ligne), p. 42.
Cependant nombre d'explications qui ne reposent sur aucun argument solide, se retrouvent dans certaines publications, par exemple : celle qui le voit dériver du latin novella « nouvelles » (c'est-à-dire latin vulgaire*novella, ce terme n'étant pas attesté). Noël ! Noël ! était effectivement au Moyen Âge le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un événement heureux (Martyne Perrot, Éthnologie de Noël, une fête paradoxale, éd. Grasset, 2000, « extrait en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)) quel qu'il soit, mais le [v] intervocalique ne s'est pas amuï en français, d'où *novella > nouvelle (information) ; ou encore celle qui fait remonter Noël au gaulois noio « nouveau » et hel « soleil » (à savoir *noio et *hel), et signifierait « nouveau soleil »(ibid.), voire au francique neu helle « nouvelle clarté »(Daniel Baril, « Joyeux Noio hel : le paradoxe des souhaits de Noël », Le Devoir, 15 décembre 2006 « lire en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)), à savoir le vieux bas francique*neu helle, cette langue n'étant pas attestée. Or, la forme exacte du terme gaulois n'est pas *noio, mais nouiio(s), autrement novio-, proche parent du latin nouus (novus)(Delamarre 2003, p. 235) et il n'existe aucun terme gaulois *hel signifiant « soleil », la nature exacte du mot gaulois pour désigner le soleil, sonno-, sunno-, *sūl ou *swel est certes discutée, mais elle conserve nécessairement le s- initial du mot indo-européen primitif, tout comme le latin sol, solis. La forme inventée *hel résulte d'une erreur d'interprétation à partir du breton heol « soleil » (ancien breton houl, gallois haul, vieux cornique heuul) qui remontent tous au brittonique*sāulio-(Delamarre 2003, p. 277-278) contemporain et proche du gaulois, la mutation [s]> [h] est une mutation postérieure propre au brittonique, mais jamais attestée en gaulois, cf. *succo- « porc, groin de porc », d'où français soc (de la charrue) par métaphore de l'instrument qui fouit la terre comme l'animal, alors que le brittonique *succo- a donné le gallois hwch, le cornique hoch et le breton houc'h « porc ». Le gaélique conserve comme le gaulois [s] initial, ex. : irlandais socc « groin, soc de charrue » (cf. Georges Dottin, La Langue gauloise : grammaire, textes et glossaire, volumes I et II, C. Klincksieck, 1920 et Delamarre 2003, p. 284.). L'étymologie par le francique neu helle est tout autant injustifiée, neue Helle « nouvelle clarté » étant de l'allemand moderne et de toute façon non usitée pour désigner cette fête. Quant au vieux bas francique, il a pour descendant le néerlandais, et la locution exacte correspondante serait nieuwe helderheid dans cette langue, alors que Noël se dit Kerst(mis).
Cependant nombre d'explications qui ne reposent sur aucun argument solide, se retrouvent dans certaines publications, par exemple : celle qui le voit dériver du latin novella « nouvelles » (c'est-à-dire latin vulgaire*novella, ce terme n'étant pas attesté). Noël ! Noël ! était effectivement au Moyen Âge le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un événement heureux (Martyne Perrot, Éthnologie de Noël, une fête paradoxale, éd. Grasset, 2000, « extrait en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)) quel qu'il soit, mais le [v] intervocalique ne s'est pas amuï en français, d'où *novella > nouvelle (information) ; ou encore celle qui fait remonter Noël au gaulois noio « nouveau » et hel « soleil » (à savoir *noio et *hel), et signifierait « nouveau soleil »(ibid.), voire au francique neu helle « nouvelle clarté »(Daniel Baril, « Joyeux Noio hel : le paradoxe des souhaits de Noël », Le Devoir, 15 décembre 2006 « lire en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)), à savoir le vieux bas francique*neu helle, cette langue n'étant pas attestée. Or, la forme exacte du terme gaulois n'est pas *noio, mais nouiio(s), autrement novio-, proche parent du latin nouus (novus)(Delamarre 2003, p. 235) et il n'existe aucun terme gaulois *hel signifiant « soleil », la nature exacte du mot gaulois pour désigner le soleil, sonno-, sunno-, *sūl ou *swel est certes discutée, mais elle conserve nécessairement le s- initial du mot indo-européen primitif, tout comme le latin sol, solis. La forme inventée *hel résulte d'une erreur d'interprétation à partir du breton heol « soleil » (ancien breton houl, gallois haul, vieux cornique heuul) qui remontent tous au brittonique*sāulio-(Delamarre 2003, p. 277-278) contemporain et proche du gaulois, la mutation [s]> [h] est une mutation postérieure propre au brittonique, mais jamais attestée en gaulois, cf. *succo- « porc, groin de porc », d'où français soc (de la charrue) par métaphore de l'instrument qui fouit la terre comme l'animal, alors que le brittonique *succo- a donné le gallois hwch, le cornique hoch et le breton houc'h « porc ». Le gaélique conserve comme le gaulois [s] initial, ex. : irlandais socc « groin, soc de charrue » (cf. Georges Dottin, La Langue gauloise : grammaire, textes et glossaire, volumes I et II, C. Klincksieck, 1920 et Delamarre 2003, p. 284.). L'étymologie par le francique neu helle est tout autant injustifiée, neue Helle « nouvelle clarté » étant de l'allemand moderne et de toute façon non usitée pour désigner cette fête. Quant au vieux bas francique, il a pour descendant le néerlandais, et la locution exacte correspondante serait nieuwe helderheid dans cette langue, alors que Noël se dit Kerst(mis).
Marie-Françoise Baslez, Bible et Histoire, éd. Gallimard/Fayard, 1998, p. 188 ; Paul VeynePaïens et chrétiens devant la gladiature, in Mélanges de l'École française de Rome. Antiquité, Tome 111, no 2, 1999, p. 895 article en ligne.
R. J. Zwi Werblowsky, Hanouca et Noël ou Judaïsme et Christianisme. Note phénoménologique sur les rapports du mythe et de l'histoire, in Revue de l'histoire des religions, 1954, vol. 145, no 1, p. 30-68, article en ligne.
Desroche Henri. Halsberghe (Gaston H.), The Cult ofSol Invictus, in Archives des sciences sociales des religions, 1973, vol. 36, no 1, p. 176, résumé en ligne.
preteristarchive.com
(en) Hippolyte de Rome, Commentaire au Livre du prophète Daniel (traduction en anglais par T.C. Schmidt), (lire en ligne), p. 140
Sondage CSA/I-télé/Le Parisien-Aujourd'hui en France, réalisé les 21 et auprès de 1 003 personnes selon la méthode des quotas, cité par LCI, [1], consulté le .
Direction des Usages Numériques (DUN) de l'Université de Strasbourg - Université Ouverte des humanités - La notion de dieu solaire - Simon Knaebel : « Il était également obligé d’unifier son empire sur le plan religieux. Le culte de l’empereur qui avait atteint son extrême avec l’empereur César Auguste au début de notre ère, commence à se déliter. Par quel culte va-t-il le remplacer ? Il trouve la réponse notamment, dans le culte d’Apollon et dans le culte de Mitra, mais aussi dans tout ce bassin mésopotamien qui regorge de religions du soleil. Il invente donc cette notion de Sol Invictus, qui n’est pas une religion d’État, mais une religion dans l’État. Ce n’est pas un monothéisme - le soleil Dieu unique - mais c’est une religion qui se superpose aux autres religions. Il s’agit d’un syncrétisme dont le Sol Invictus constitue l’essentiel. Ce n’est plus Aurélien qui est Dieu, mais le Sol Invictus auquel il se réfère. »
Cependant nombre d'explications qui ne reposent sur aucun argument solide, se retrouvent dans certaines publications, par exemple : celle qui le voit dériver du latin novella « nouvelles » (c'est-à-dire latin vulgaire*novella, ce terme n'étant pas attesté). Noël ! Noël ! était effectivement au Moyen Âge le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un événement heureux (Martyne Perrot, Éthnologie de Noël, une fête paradoxale, éd. Grasset, 2000, « extrait en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)) quel qu'il soit, mais le [v] intervocalique ne s'est pas amuï en français, d'où *novella > nouvelle (information) ; ou encore celle qui fait remonter Noël au gaulois noio « nouveau » et hel « soleil » (à savoir *noio et *hel), et signifierait « nouveau soleil »(ibid.), voire au francique neu helle « nouvelle clarté »(Daniel Baril, « Joyeux Noio hel : le paradoxe des souhaits de Noël », Le Devoir, 15 décembre 2006 « lire en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)), à savoir le vieux bas francique*neu helle, cette langue n'étant pas attestée. Or, la forme exacte du terme gaulois n'est pas *noio, mais nouiio(s), autrement novio-, proche parent du latin nouus (novus)(Delamarre 2003, p. 235) et il n'existe aucun terme gaulois *hel signifiant « soleil », la nature exacte du mot gaulois pour désigner le soleil, sonno-, sunno-, *sūl ou *swel est certes discutée, mais elle conserve nécessairement le s- initial du mot indo-européen primitif, tout comme le latin sol, solis. La forme inventée *hel résulte d'une erreur d'interprétation à partir du breton heol « soleil » (ancien breton houl, gallois haul, vieux cornique heuul) qui remontent tous au brittonique*sāulio-(Delamarre 2003, p. 277-278) contemporain et proche du gaulois, la mutation [s]> [h] est une mutation postérieure propre au brittonique, mais jamais attestée en gaulois, cf. *succo- « porc, groin de porc », d'où français soc (de la charrue) par métaphore de l'instrument qui fouit la terre comme l'animal, alors que le brittonique *succo- a donné le gallois hwch, le cornique hoch et le breton houc'h « porc ». Le gaélique conserve comme le gaulois [s] initial, ex. : irlandais socc « groin, soc de charrue » (cf. Georges Dottin, La Langue gauloise : grammaire, textes et glossaire, volumes I et II, C. Klincksieck, 1920 et Delamarre 2003, p. 284.). L'étymologie par le francique neu helle est tout autant injustifiée, neue Helle « nouvelle clarté » étant de l'allemand moderne et de toute façon non usitée pour désigner cette fête. Quant au vieux bas francique, il a pour descendant le néerlandais, et la locution exacte correspondante serait nieuwe helderheid dans cette langue, alors que Noël se dit Kerst(mis).
web.archive.org
Cependant nombre d'explications qui ne reposent sur aucun argument solide, se retrouvent dans certaines publications, par exemple : celle qui le voit dériver du latin novella « nouvelles » (c'est-à-dire latin vulgaire*novella, ce terme n'étant pas attesté). Noël ! Noël ! était effectivement au Moyen Âge le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un événement heureux (Martyne Perrot, Éthnologie de Noël, une fête paradoxale, éd. Grasset, 2000, « extrait en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)) quel qu'il soit, mais le [v] intervocalique ne s'est pas amuï en français, d'où *novella > nouvelle (information) ; ou encore celle qui fait remonter Noël au gaulois noio « nouveau » et hel « soleil » (à savoir *noio et *hel), et signifierait « nouveau soleil »(ibid.), voire au francique neu helle « nouvelle clarté »(Daniel Baril, « Joyeux Noio hel : le paradoxe des souhaits de Noël », Le Devoir, 15 décembre 2006 « lire en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)), à savoir le vieux bas francique*neu helle, cette langue n'étant pas attestée. Or, la forme exacte du terme gaulois n'est pas *noio, mais nouiio(s), autrement novio-, proche parent du latin nouus (novus)(Delamarre 2003, p. 235) et il n'existe aucun terme gaulois *hel signifiant « soleil », la nature exacte du mot gaulois pour désigner le soleil, sonno-, sunno-, *sūl ou *swel est certes discutée, mais elle conserve nécessairement le s- initial du mot indo-européen primitif, tout comme le latin sol, solis. La forme inventée *hel résulte d'une erreur d'interprétation à partir du breton heol « soleil » (ancien breton houl, gallois haul, vieux cornique heuul) qui remontent tous au brittonique*sāulio-(Delamarre 2003, p. 277-278) contemporain et proche du gaulois, la mutation [s]> [h] est une mutation postérieure propre au brittonique, mais jamais attestée en gaulois, cf. *succo- « porc, groin de porc », d'où français soc (de la charrue) par métaphore de l'instrument qui fouit la terre comme l'animal, alors que le brittonique *succo- a donné le gallois hwch, le cornique hoch et le breton houc'h « porc ». Le gaélique conserve comme le gaulois [s] initial, ex. : irlandais socc « groin, soc de charrue » (cf. Georges Dottin, La Langue gauloise : grammaire, textes et glossaire, volumes I et II, C. Klincksieck, 1920 et Delamarre 2003, p. 284.). L'étymologie par le francique neu helle est tout autant injustifiée, neue Helle « nouvelle clarté » étant de l'allemand moderne et de toute façon non usitée pour désigner cette fête. Quant au vieux bas francique, il a pour descendant le néerlandais, et la locution exacte correspondante serait nieuwe helderheid dans cette langue, alors que Noël se dit Kerst(mis).
Cette croyance est par exemple décrite dans le Denkard (7.10.15ff), un recueil de textes du Zoroastrisme du Xe siècle, cf. Wikipédia en anglais sur la figure du Saoshyant(en).
Cependant nombre d'explications qui ne reposent sur aucun argument solide, se retrouvent dans certaines publications, par exemple : celle qui le voit dériver du latin novella « nouvelles » (c'est-à-dire latin vulgaire*novella, ce terme n'étant pas attesté). Noël ! Noël ! était effectivement au Moyen Âge le cri de joie poussé par le peuple à l'arrivée d'un événement heureux (Martyne Perrot, Éthnologie de Noël, une fête paradoxale, éd. Grasset, 2000, « extrait en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)) quel qu'il soit, mais le [v] intervocalique ne s'est pas amuï en français, d'où *novella > nouvelle (information) ; ou encore celle qui fait remonter Noël au gaulois noio « nouveau » et hel « soleil » (à savoir *noio et *hel), et signifierait « nouveau soleil »(ibid.), voire au francique neu helle « nouvelle clarté »(Daniel Baril, « Joyeux Noio hel : le paradoxe des souhaits de Noël », Le Devoir, 15 décembre 2006 « lire en ligne »(Archive.org • Wikiwix • Archive.is • Google • Que faire ?)), à savoir le vieux bas francique*neu helle, cette langue n'étant pas attestée. Or, la forme exacte du terme gaulois n'est pas *noio, mais nouiio(s), autrement novio-, proche parent du latin nouus (novus)(Delamarre 2003, p. 235) et il n'existe aucun terme gaulois *hel signifiant « soleil », la nature exacte du mot gaulois pour désigner le soleil, sonno-, sunno-, *sūl ou *swel est certes discutée, mais elle conserve nécessairement le s- initial du mot indo-européen primitif, tout comme le latin sol, solis. La forme inventée *hel résulte d'une erreur d'interprétation à partir du breton heol « soleil » (ancien breton houl, gallois haul, vieux cornique heuul) qui remontent tous au brittonique*sāulio-(Delamarre 2003, p. 277-278) contemporain et proche du gaulois, la mutation [s]> [h] est une mutation postérieure propre au brittonique, mais jamais attestée en gaulois, cf. *succo- « porc, groin de porc », d'où français soc (de la charrue) par métaphore de l'instrument qui fouit la terre comme l'animal, alors que le brittonique *succo- a donné le gallois hwch, le cornique hoch et le breton houc'h « porc ». Le gaélique conserve comme le gaulois [s] initial, ex. : irlandais socc « groin, soc de charrue » (cf. Georges Dottin, La Langue gauloise : grammaire, textes et glossaire, volumes I et II, C. Klincksieck, 1920 et Delamarre 2003, p. 284.). L'étymologie par le francique neu helle est tout autant injustifiée, neue Helle « nouvelle clarté » étant de l'allemand moderne et de toute façon non usitée pour désigner cette fête. Quant au vieux bas francique, il a pour descendant le néerlandais, et la locution exacte correspondante serait nieuwe helderheid dans cette langue, alors que Noël se dit Kerst(mis).