Opération Tchétchévitsa (French Wikipedia)

Analysis of information sources in references of the Wikipedia article "Opération Tchétchévitsa" in French language version.

refsWebsite
Global rank French rank
8,407th place
low place
9th place
19th place
low place
low place
1,792nd place
low place
low place
low place
low place
low place
8th place
42nd place
low place
8,347th place
low place
low place
3,652nd place
low place
low place
low place
low place
low place
low place
8,456th place
low place
low place
1,403rd place
9,840th place
475th place
low place
low place
low place
6,395th place
low place
3,506th place
low place
low place
low place
8,486th place
low place
low place
low place

alexanderyakovlev.org

  • Le décret annonçant la suppression de la Tchétchéno-Ingouchie, publié deux ans après les faits, le 25 juin 1946, dans les Izvestia, organe de presse officiel de l'URSS, prétendait que de nombreux Tchétchènes, « à l'instigation d'agents allemands, se sont enrôlés dans des détachements de volontaires organisés par les Allemands, ont mené le combat contre les unités de l'Armée rouge aux côtés des troupes allemandes, et ont constitué, sur instructions allemandes, des bandes de saboteurs pour combattre à l'arrière le pouvoir soviétique » et que l'essentiel de la population de la république tchétchéno-ingouche « n'a rien fait pour contrer les agissements de ces traîtres à la Patrie » ((ru) « Закон РСФСР "Об упразднении Чечено-Ингушской АССР и о преобразовании Крымской АССР в Крымскую область" », Сборник законов РСФСР и указов Президиума Верховного Совета РСФСР, Москва,‎ , p. 64 (lire en ligne, consulté le )). En réalité, comme le font remarquer certains spécialistes, les Allemands « s'étaient arrêtés aux portes de la Tchétchéno-Ingouchie, la république ne pouvait donc porter le fardeau de la collaboration » (Eric Hoesli, À la conquête du Caucase : Épopée géopolitique et guerres d'influence, Paris, Syrtes, 2006, p. 413). Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas eu de lutte antisoviétique en Tchétchéno-Ingouchie. Quasi-endémique dans les années 1920-1940, elle y gagna en intensité lors de la guerre germano-soviétique de 1941-1945, mais sans aucune collusion militaire ni idéologique avec les nazis ((ru) Авторханов А. Народоубийство в СССР. Убийство чеченского народа. – Мюнхен: Свободный Кавказ, 1952. С. 59 ; Laurent Vinatier, Russie : l'impasse tchétchène, Paris, Armand Colin, 2007, p. 7-8). D'ailleurs, selon Vassily Filkine, universitaire russe et cadre du parti communiste de la Tchétchéno-Ingouchie, 28 500 Tchétchènes et Ingouches combattirent sur le front ((ru) Артем Кречетников, « Операция "Чечевица": 65 лет депортации вайнахов », sur BBC News Русская служба,‎ (consulté le )). Le propre fils de Beria, Sergo Beria, affirme dans ses mémoires : « J'avais pu constater, durant mon séjour sur le front du Caucase, comment les Tchétchènes et les autres peuples montagnards combattaient les Allemands. On dénombra parmi eux bien moins de collaborateurs que parmi les Cosaques. Toutes les affirmations faites à ce sujet ont été gonflées par la vieille école impérialiste russe. […] Il y avait trois cent mille Russes dans l'armée Vlassov. Personne n'a songé à déporter le peuple russe pour autant. En réalité, on n'avait pas oublié que les Caucasiens avaient résisté à la soviétisation » (Sergo Beria, Beria, mon père : Au cœur du pouvoir stalinien, trad. Françoise Thom, [Paris], Plon/Critérion, 1999, p. 151). En 2013, le président russe, Vladimir Poutine, déclara : « Les Tchétchènes ont souffert à cause des répressions. Pourtant les Vaïnakhs en général – aussi bien les Tchétchènes que les Ingouches – ont beaucoup fait pour la victoire dans la Grande Guerre Patriotique [guerre germano-soviétique de 1941-1945]. Ils se sont comportés d'une manière extrêmement vaillante et se sont montrés de courageux guerriers et défenseurs de la Patrie. C'est un fait évident, de nombreux documents le confirment. Les Tchétchènes sont un peuple héroïque, c'est dans leur mentalité. Et c'est ainsi qu'ils se sont comportés lorsque le malheur [agression nazie] est arrivé dans notre maison commune » ((ru) [vidéo] Путин: чеченцы – героический народ. 6.09.2013. Пресс-конференция по итогам G20 sur YouTube).
  • (ru) Кокурин А. И., « Спецпереселенцы в СССР в 1944 году, или Год большого переселения », Отечественные архивы, no 5,‎ , p. 99 (lire en ligne, consulté le ).
  • (ru) « Декларация Верховного Совета СССР "О признании незаконными и преступными репрессивных актов против народов, подвергшихся насильственному переселению, и обеспечении их прав" », Ведомости народных депутатов СССР и Верховного Совета СССР, no 23,‎ , p. 607 (lire en ligne, consulté le ).
  • (ru) « Закон Российской Советской Федеративной Социалистической Республики "О реабилитации репрессированных народов" », Ведомости Съезда народных депутатов РСФСР и Верховного Совета РСФСР, no 18,‎ , p. 539-540 (lire en ligne, consulté le ).

bbc.co.uk

news.bbc.co.uk

  • Le décret annonçant la suppression de la Tchétchéno-Ingouchie, publié deux ans après les faits, le 25 juin 1946, dans les Izvestia, organe de presse officiel de l'URSS, prétendait que de nombreux Tchétchènes, « à l'instigation d'agents allemands, se sont enrôlés dans des détachements de volontaires organisés par les Allemands, ont mené le combat contre les unités de l'Armée rouge aux côtés des troupes allemandes, et ont constitué, sur instructions allemandes, des bandes de saboteurs pour combattre à l'arrière le pouvoir soviétique » et que l'essentiel de la population de la république tchétchéno-ingouche « n'a rien fait pour contrer les agissements de ces traîtres à la Patrie » ((ru) « Закон РСФСР "Об упразднении Чечено-Ингушской АССР и о преобразовании Крымской АССР в Крымскую область" », Сборник законов РСФСР и указов Президиума Верховного Совета РСФСР, Москва,‎ , p. 64 (lire en ligne, consulté le )). En réalité, comme le font remarquer certains spécialistes, les Allemands « s'étaient arrêtés aux portes de la Tchétchéno-Ingouchie, la république ne pouvait donc porter le fardeau de la collaboration » (Eric Hoesli, À la conquête du Caucase : Épopée géopolitique et guerres d'influence, Paris, Syrtes, 2006, p. 413). Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas eu de lutte antisoviétique en Tchétchéno-Ingouchie. Quasi-endémique dans les années 1920-1940, elle y gagna en intensité lors de la guerre germano-soviétique de 1941-1945, mais sans aucune collusion militaire ni idéologique avec les nazis ((ru) Авторханов А. Народоубийство в СССР. Убийство чеченского народа. – Мюнхен: Свободный Кавказ, 1952. С. 59 ; Laurent Vinatier, Russie : l'impasse tchétchène, Paris, Armand Colin, 2007, p. 7-8). D'ailleurs, selon Vassily Filkine, universitaire russe et cadre du parti communiste de la Tchétchéno-Ingouchie, 28 500 Tchétchènes et Ingouches combattirent sur le front ((ru) Артем Кречетников, « Операция "Чечевица": 65 лет депортации вайнахов », sur BBC News Русская служба,‎ (consulté le )). Le propre fils de Beria, Sergo Beria, affirme dans ses mémoires : « J'avais pu constater, durant mon séjour sur le front du Caucase, comment les Tchétchènes et les autres peuples montagnards combattaient les Allemands. On dénombra parmi eux bien moins de collaborateurs que parmi les Cosaques. Toutes les affirmations faites à ce sujet ont été gonflées par la vieille école impérialiste russe. […] Il y avait trois cent mille Russes dans l'armée Vlassov. Personne n'a songé à déporter le peuple russe pour autant. En réalité, on n'avait pas oublié que les Caucasiens avaient résisté à la soviétisation » (Sergo Beria, Beria, mon père : Au cœur du pouvoir stalinien, trad. Françoise Thom, [Paris], Plon/Critérion, 1999, p. 151). En 2013, le président russe, Vladimir Poutine, déclara : « Les Tchétchènes ont souffert à cause des répressions. Pourtant les Vaïnakhs en général – aussi bien les Tchétchènes que les Ingouches – ont beaucoup fait pour la victoire dans la Grande Guerre Patriotique [guerre germano-soviétique de 1941-1945]. Ils se sont comportés d'une manière extrêmement vaillante et se sont montrés de courageux guerriers et défenseurs de la Patrie. C'est un fait évident, de nombreux documents le confirment. Les Tchétchènes sont un peuple héroïque, c'est dans leur mentalité. Et c'est ainsi qu'ils se sont comportés lorsque le malheur [agression nazie] est arrivé dans notre maison commune » ((ru) [vidéo] Путин: чеченцы – героический народ. 6.09.2013. Пресс-конференция по итогам G20 sur YouTube).

bessmertnybarak.ru

cyberleninka.ru

  • (ru) Синицын Ф. Л., « Депортации народов как фактор дестабилизации этнической ситуации в Поволжском, Кавказском и Крымском регионах СССР (1941-1944 гг.) », Информационная безопасность регионов, no 2 (9),‎ , p. 140 (lire en ligne, consulté le ) :

    « В результате было выселено 520 055 чеченцев и ингушей, а также арестовано 2 016 чел. [10, ф. 9478, оп. 1, д. 63, л. 81; ф. 9401, оп. 2, д. 64, л. 161]. »

dosh-journal.ru

  • (ru) Степан Кашурко, « Кровавое зарево Хайбаха », dans Дош, no 2 (2),‎ , p. 8 (lire en ligne [PDF], consulté le ).

ekhokavkaza.com

  • Le mot est mis entre guillemets parce que ce n'est pas le mémorial dans son intégralité qui fut déplacé, mais seulement de vieilles pierres tombales dont il était essentiellement, mais pas uniquement, composé et encore, non plus comme un mémorial à part entière, mais plutôt comme un prolongement d'un autre ensemble commémoratif rappelant, quant à lui, les pertes subies par le régime tchétchène prorusse dans sa lutte contre les indépendantistes ((ru) Александр Черкасов, « Память бывает разная », sur Эхо Кавказа,‎ (consulté le )).

expert.ru

  • « Un wagon à bestiaux est un wagon ferroviaire de marchandises aménagé pour le transport de bétail, ainsi que de détenus et d'exilés » ((ru) Беловинский Л. В. Энциклопедический словарь истории советской повседневной жизни. – М.: Новое литературное обозрение, 2015. С. 641). Les survivants de la Tchétchévitsa mettent en évidence qu'on les expédiait dans « d'affreux wagons à bestiaux sales et puants dans lesquels il n'y avait strictement rien » ((ru) Дмитрий Беляков, « Испытание сомнением », sur Журнал Русский репортер,‎ (consulté le )), pas même de toilettes ((en) Umalt Chadayev, « The deportation of 1944 – how it really was », sur Prague Watchdog, (consulté le )).

imwerden.de

  • « Personne n'ayant le droit de rester, les troupes du NKVD ont pratiquement éliminé la population civile dans un certain nombre de villages, y compris d'une manière si barbare qu'est le feu », avance le chercheur Pavel Polian ((ru) Павел Полян, Не по своей воле... История и география принудительных миграций в СССР, Moscou, О.Г.И. – Мемориал,‎ (lire en ligne), p. 122).

kavkazr.com

leuropeen.eu

  • « À propos », sur L'Européen : le blog d'Olivier Dupuis (consulté le ).

mouvement-communiste.com

msf.fr

ng.ru

  • (ru) « Документы из архива Иосифа Сталина », sur Независимая газета,‎ (consulté le ) : « В феврале 1944 года из Чечено-Ингушской АССР было выселено более 496 тысяч человек чеченцев и ингушей, в том числе в Казахскую ССР – 411 тысяч человек (85 тысяч семей) и в Киргизскую ССР – 85,5 тысячи человек (20 тысяч семей). В настоящее время в Казахстане проживает чеченцев и ингушей 315 тысяч и в Киргизии – около 80 тысяч человек. […] После снятия с учета спецпоселения их вернулось на территорию бывшей автономной республики свыше 6 тысяч человек ».

polit.ru

russ.ru

magazines.russ.ru

  • (ru) Павел Полян, « Коса и камень: конфликтный этнос в крепчающих объятиях Советской власти », Звезда, no 12,‎ (lire en ligne, consulté le ): « Депортация вайнахов, бесспорно, выделялась на фоне других тщательностью подготовки, массовостью задействованных войск и жестокостью осуществления ».

tsargrad.tv

unpo.org

urfu.ru

elar.urfu.ru

  • (ru) « О культе личности и его последствиях: Доклад Первого секретаря ЦК КПСС тов. Хрущева Н. С. XX съезду КПСС », Известия ЦК КПСС, no 3,‎ , p. 151-152 (lire en ligne, consulté le ).

vestnik.com

vtoraya-literatura.com

  • Le décret annonçant la suppression de la Tchétchéno-Ingouchie, publié deux ans après les faits, le 25 juin 1946, dans les Izvestia, organe de presse officiel de l'URSS, prétendait que de nombreux Tchétchènes, « à l'instigation d'agents allemands, se sont enrôlés dans des détachements de volontaires organisés par les Allemands, ont mené le combat contre les unités de l'Armée rouge aux côtés des troupes allemandes, et ont constitué, sur instructions allemandes, des bandes de saboteurs pour combattre à l'arrière le pouvoir soviétique » et que l'essentiel de la population de la république tchétchéno-ingouche « n'a rien fait pour contrer les agissements de ces traîtres à la Patrie » ((ru) « Закон РСФСР "Об упразднении Чечено-Ингушской АССР и о преобразовании Крымской АССР в Крымскую область" », Сборник законов РСФСР и указов Президиума Верховного Совета РСФСР, Москва,‎ , p. 64 (lire en ligne, consulté le )). En réalité, comme le font remarquer certains spécialistes, les Allemands « s'étaient arrêtés aux portes de la Tchétchéno-Ingouchie, la république ne pouvait donc porter le fardeau de la collaboration » (Eric Hoesli, À la conquête du Caucase : Épopée géopolitique et guerres d'influence, Paris, Syrtes, 2006, p. 413). Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas eu de lutte antisoviétique en Tchétchéno-Ingouchie. Quasi-endémique dans les années 1920-1940, elle y gagna en intensité lors de la guerre germano-soviétique de 1941-1945, mais sans aucune collusion militaire ni idéologique avec les nazis ((ru) Авторханов А. Народоубийство в СССР. Убийство чеченского народа. – Мюнхен: Свободный Кавказ, 1952. С. 59 ; Laurent Vinatier, Russie : l'impasse tchétchène, Paris, Armand Colin, 2007, p. 7-8). D'ailleurs, selon Vassily Filkine, universitaire russe et cadre du parti communiste de la Tchétchéno-Ingouchie, 28 500 Tchétchènes et Ingouches combattirent sur le front ((ru) Артем Кречетников, « Операция "Чечевица": 65 лет депортации вайнахов », sur BBC News Русская служба,‎ (consulté le )). Le propre fils de Beria, Sergo Beria, affirme dans ses mémoires : « J'avais pu constater, durant mon séjour sur le front du Caucase, comment les Tchétchènes et les autres peuples montagnards combattaient les Allemands. On dénombra parmi eux bien moins de collaborateurs que parmi les Cosaques. Toutes les affirmations faites à ce sujet ont été gonflées par la vieille école impérialiste russe. […] Il y avait trois cent mille Russes dans l'armée Vlassov. Personne n'a songé à déporter le peuple russe pour autant. En réalité, on n'avait pas oublié que les Caucasiens avaient résisté à la soviétisation » (Sergo Beria, Beria, mon père : Au cœur du pouvoir stalinien, trad. Françoise Thom, [Paris], Plon/Critérion, 1999, p. 151). En 2013, le président russe, Vladimir Poutine, déclara : « Les Tchétchènes ont souffert à cause des répressions. Pourtant les Vaïnakhs en général – aussi bien les Tchétchènes que les Ingouches – ont beaucoup fait pour la victoire dans la Grande Guerre Patriotique [guerre germano-soviétique de 1941-1945]. Ils se sont comportés d'une manière extrêmement vaillante et se sont montrés de courageux guerriers et défenseurs de la Patrie. C'est un fait évident, de nombreux documents le confirment. Les Tchétchènes sont un peuple héroïque, c'est dans leur mentalité. Et c'est ainsi qu'ils se sont comportés lorsque le malheur [agression nazie] est arrivé dans notre maison commune » ((ru) [vidéo] Путин: чеченцы – героический народ. 6.09.2013. Пресс-конференция по итогам G20 sur YouTube).

watchdog.cz

  • « Un wagon à bestiaux est un wagon ferroviaire de marchandises aménagé pour le transport de bétail, ainsi que de détenus et d'exilés » ((ru) Беловинский Л. В. Энциклопедический словарь истории советской повседневной жизни. – М.: Новое литературное обозрение, 2015. С. 641). Les survivants de la Tchétchévitsa mettent en évidence qu'on les expédiait dans « d'affreux wagons à bestiaux sales et puants dans lesquels il n'y avait strictement rien » ((ru) Дмитрий Беляков, « Испытание сомнением », sur Журнал Русский репортер,‎ (consulté le )), pas même de toilettes ((en) Umalt Chadayev, « The deportation of 1944 – how it really was », sur Prague Watchdog, (consulté le )).

youtube.com

  • À cause de sa ressemblance paronymique avec l'ethnonyme des Tchétchènes, le choix du nom de code pour cette opération est considéré par certains comme volontairement cynique et injurieux ((ru) Петр Мультатули, « Депортация: Оболганные народы Северного Кавказа », sur Царьград,‎ (consulté le ) ; (ru) [vidéo] Познер – Гость Асламбек Аслаханов. Выпуск от 24.04.2017 sur YouTube).
  • Stéphane Courtois, Communisme et totalitarisme, Paris, Perrin, 2009, p. 465. Voir aussi : [vidéo] Fondapol, Stéphane Courtois évoque le rapport Khrouchtchev (1956) (à 1 min 57 s) sur YouTube, (consulté le ).
  • Le décret annonçant la suppression de la Tchétchéno-Ingouchie, publié deux ans après les faits, le 25 juin 1946, dans les Izvestia, organe de presse officiel de l'URSS, prétendait que de nombreux Tchétchènes, « à l'instigation d'agents allemands, se sont enrôlés dans des détachements de volontaires organisés par les Allemands, ont mené le combat contre les unités de l'Armée rouge aux côtés des troupes allemandes, et ont constitué, sur instructions allemandes, des bandes de saboteurs pour combattre à l'arrière le pouvoir soviétique » et que l'essentiel de la population de la république tchétchéno-ingouche « n'a rien fait pour contrer les agissements de ces traîtres à la Patrie » ((ru) « Закон РСФСР "Об упразднении Чечено-Ингушской АССР и о преобразовании Крымской АССР в Крымскую область" », Сборник законов РСФСР и указов Президиума Верховного Совета РСФСР, Москва,‎ , p. 64 (lire en ligne, consulté le )). En réalité, comme le font remarquer certains spécialistes, les Allemands « s'étaient arrêtés aux portes de la Tchétchéno-Ingouchie, la république ne pouvait donc porter le fardeau de la collaboration » (Eric Hoesli, À la conquête du Caucase : Épopée géopolitique et guerres d'influence, Paris, Syrtes, 2006, p. 413). Cela ne signifie pas qu'il n'y ait pas eu de lutte antisoviétique en Tchétchéno-Ingouchie. Quasi-endémique dans les années 1920-1940, elle y gagna en intensité lors de la guerre germano-soviétique de 1941-1945, mais sans aucune collusion militaire ni idéologique avec les nazis ((ru) Авторханов А. Народоубийство в СССР. Убийство чеченского народа. – Мюнхен: Свободный Кавказ, 1952. С. 59 ; Laurent Vinatier, Russie : l'impasse tchétchène, Paris, Armand Colin, 2007, p. 7-8). D'ailleurs, selon Vassily Filkine, universitaire russe et cadre du parti communiste de la Tchétchéno-Ingouchie, 28 500 Tchétchènes et Ingouches combattirent sur le front ((ru) Артем Кречетников, « Операция "Чечевица": 65 лет депортации вайнахов », sur BBC News Русская служба,‎ (consulté le )). Le propre fils de Beria, Sergo Beria, affirme dans ses mémoires : « J'avais pu constater, durant mon séjour sur le front du Caucase, comment les Tchétchènes et les autres peuples montagnards combattaient les Allemands. On dénombra parmi eux bien moins de collaborateurs que parmi les Cosaques. Toutes les affirmations faites à ce sujet ont été gonflées par la vieille école impérialiste russe. […] Il y avait trois cent mille Russes dans l'armée Vlassov. Personne n'a songé à déporter le peuple russe pour autant. En réalité, on n'avait pas oublié que les Caucasiens avaient résisté à la soviétisation » (Sergo Beria, Beria, mon père : Au cœur du pouvoir stalinien, trad. Françoise Thom, [Paris], Plon/Critérion, 1999, p. 151). En 2013, le président russe, Vladimir Poutine, déclara : « Les Tchétchènes ont souffert à cause des répressions. Pourtant les Vaïnakhs en général – aussi bien les Tchétchènes que les Ingouches – ont beaucoup fait pour la victoire dans la Grande Guerre Patriotique [guerre germano-soviétique de 1941-1945]. Ils se sont comportés d'une manière extrêmement vaillante et se sont montrés de courageux guerriers et défenseurs de la Patrie. C'est un fait évident, de nombreux documents le confirment. Les Tchétchènes sont un peuple héroïque, c'est dans leur mentalité. Et c'est ainsi qu'ils se sont comportés lorsque le malheur [agression nazie] est arrivé dans notre maison commune » ((ru) [vidéo] Путин: чеченцы – героический народ. 6.09.2013. Пресс-конференция по итогам G20 sur YouTube).