Analysis of information sources in references of the Wikipedia article "Patrick Boucheron" in French language version.
« Être l’objet d’un engouement dans la sphère publique c’est perturbant pour quelqu’un comme moi, qui fonctionne sur une forme de retenue, de patience, de pudeur. Je fais tout pour l’éviter, mais en même temps, je me dois sans doute au public, je suis même payé pour cela ! »
« Voilà pourquoi nous n’avons pas fait une histoire européenne de la France. À partir du moment où l’on ne voulait pas écrire l’histoire pour construire quelque chose, un sentiment d’appartenance, et même si ce quelque chose, on le souhaitait pourtant d’un point de vue politique, on a fait défection. »
« Syriza, c’est la gauche ? C’est compliqué, quand même. C’est quand même un gouvernement d’alliance avec des formes d’extrême droite, c’est une forme de nationalisme dont on comprend bien aujourd’hui que, au fond, c’est aussi une résistance à l’impérialisme financier, mais c’est quand même un nationalisme, et un nationalisme dur. »
« En réalité, ce n’est pas l’historien mais le citoyen Patrick Boucheron, qui s’est exprimé ce matin-là à propos des gilets jaunes. Son point de vue est celui que partage aujourd’hui une grande partie des élites intellectuelles. Pas un mot de compassion pour la misère sociale que ce mouvement a révélée; pas un mot pour condamner les violences policières qui ont profondément choqué l’opinion (et qui ont été dénoncées par Amnesty International). En revanche, Patrick Boucheron – qui a voté en 2017, au premier et au deuxième tour pour l’actuel président de la République – déplore l’obsession des gilets jaunes qui haïssent Macron. Il relativise leur révolte en disant que “la France n’est pas le pays le plus malheureux du monde”, que les inégalités y sont moins fortes qu’ailleurs, etc. Dans le même élan, il apporte tout son soutien au “grand débat” qu’a lancé Emmanuel Macron. Son réquisitoire est encore plus sévère quand il évoque les universitaires qui sont intervenus dans les médias pour analyser le mouvement des gilets jaunes. Présentant ses opinions politiques comme des constats scientifiques, il n’hésite pas à affirmer que “l’émeute en elle-même n’est pas émancipatrice”. On aimerait savoir sur quelles recherches, le professeur du Collège de France s’appuie pour aboutir à une conclusion aussi générale et aussi péremptoire. Est-ce que cela signifie, par exemple, que la Révolution française n’a pas été émancipatrice ? A l’encontre des nombreux travaux publiés récemment par la nouvelle génération des historiens de cette période, Patrick Boucheron cherche-t-il à réhabiliter l’interprétation libérale de François Furet qui affirmait que toutes les révolutions débouchent sur le totalitarisme ? Boucheron a beau affirmer, à un autre moment de cet entretien: “Je ne suis pas le censeur des usages de l’histoire”, il s’exprime en réalité comme le Fouquier-Tinville de la discipline. »
« En réalité, ce n’est pas l’historien mais le citoyen Patrick Boucheron, qui s’est exprimé ce matin-là à propos des gilets jaunes. Son point de vue est celui que partage aujourd’hui une grande partie des élites intellectuelles. Pas un mot de compassion pour la misère sociale que ce mouvement a révélée; pas un mot pour condamner les violences policières qui ont profondément choqué l’opinion (et qui ont été dénoncées par Amnesty International). En revanche, Patrick Boucheron – qui a voté en 2017, au premier et au deuxième tour pour l’actuel président de la République – déplore l’obsession des gilets jaunes qui haïssent Macron. Il relativise leur révolte en disant que “la France n’est pas le pays le plus malheureux du monde”, que les inégalités y sont moins fortes qu’ailleurs, etc. Dans le même élan, il apporte tout son soutien au “grand débat” qu’a lancé Emmanuel Macron. Son réquisitoire est encore plus sévère quand il évoque les universitaires qui sont intervenus dans les médias pour analyser le mouvement des gilets jaunes. Présentant ses opinions politiques comme des constats scientifiques, il n’hésite pas à affirmer que “l’émeute en elle-même n’est pas émancipatrice”. On aimerait savoir sur quelles recherches, le professeur du Collège de France s’appuie pour aboutir à une conclusion aussi générale et aussi péremptoire. Est-ce que cela signifie, par exemple, que la Révolution française n’a pas été émancipatrice ? A l’encontre des nombreux travaux publiés récemment par la nouvelle génération des historiens de cette période, Patrick Boucheron cherche-t-il à réhabiliter l’interprétation libérale de François Furet qui affirmait que toutes les révolutions débouchent sur le totalitarisme ? Boucheron a beau affirmer, à un autre moment de cet entretien: “Je ne suis pas le censeur des usages de l’histoire”, il s’exprime en réalité comme le Fouquier-Tinville de la discipline. »