Une telle exhibition des seins, réinterprétée plus tard (notamment chez Alciphron au IIe siècle de notre ère) comme un stratagème érotique, relevait en réalité (si l'anecdote est vraie) d'une gestuelle de supplication attestée dans la littérature grecque, en particulier chez les Tragiques. Voir à ce sujet Florence Gherchanoc, « La beauté dévoilée de Phryné : l'art d'exhiber ses seins », in Mètis, 10 (2012), p. 201-225 (malgré une traduction doublement erronée du participe présent « δεξιουμένη » du poète Posidippe transmis par Athénée XIII, 60, page 591 e-f : non pas « après avoir supplié [chacun de ses juges] », mais « en tendant son bras droit vers chacun de ses juges » : geste solennel et respectueux accompagnant une demande, mais non geste de supplication) ; Jean-Victor Vernhes, « Quand Phryné dévoilait son sein, ou du nouveau sur l'affaire Phryné ? », dans Ὁ Λὐχνος / Connaissance hellénique, n° 153, juillet 2019, https://ch.hypotheses.org/3212
louvre.fr
collections.louvre.fr
France et James Pradier, Phryné remettant ses voiles, (lire en ligne)