Auguste Janvier, « Petite histoire de Picardie », "Elle comprenait alors [la Picardie] l'Amiénois, le Boulonnais, le Ponthieu, le Vimeu, le Calaisis, le gouvernement d'Ardres, le territoire distingué sous le nom de Pays reconquis, le Santerre, le Vermandois, la Thiérache, le Soissonnais, le Valois, le Beauvaisis, le Noyonnais et le Laonnais [...]. En 1624, ces trois dernières subdivisions furent réunies à l'Île-de-France afin d'agrandir le rayon militaire du gouvernement de la capitale." Chapitre 1, p.1-2 , sur gallica.bnf, 1880-1884 (consulté le ).
Société académique de Laon, « Bulletin de la Société académique de Laon » , sur gallica.bnf.fr, (consulté le ) : « Les historiens et les géographes modernes placent généralement le Laonnois dans la province d'Ile-de-France. Certains, se piquant d'érudition, ajoutent que ce pays se rattachait autrefois à la Picardie, mais que depuis le reçue de Louis XIII, il est bien réellement français.
Cette assertion est classique, presque officielle. Elle est cependant inexacte. L'erreur est dans la confusion des mots province et gouvernement. Le gouvernement est la circonscription militaire. La province n'a jamais eu d'existence officielle. Au point de vue administratif, la France se divisait en intendances et en subdélégations ait point de vue financier, en généralités et en élections au point de vue judiciaire, en ressorts de parlement, bailliages présidiaux et secondaires, prévôtés, au point de vue religieux, en provinces ecclésiastiques et diocèses, au point de vue militaire, en gouvernements généraux et particuliers. La province était une division traditionnelle, que le Pouvoir respectait, comme toutes les vieilles coutumes. Ouvrez l'Almanach Royal pour 1789 : vous y verrez que les sept élections de la généralité de Soissons sont notées en Picardie; de même, trois élections de l'intendance de Paris (Beauvais, Compiègne et Senlis). L'erreur vient aussi de ce que le Gouvernement et la province portaient le même nom et voyaient généralement leurs limites se confondre. Il est à remarquer que les cartographes du XVIIIe siècle adoptaient souvent, entre toutes les autres, la division en gouvernements.
Mais personne ne s'y trompait. Robert de Hesseln dit très justement que la Picardie est une « province dont la plus grande partie forme un des grands gouvernements généraux militaires du royaume. La Picardie septentrionale est celle qui compose le gouvernement général militaire de Picardie; et la méridionale fait partie du gouvernement général militaire de l'Île-de-France ». », p. 161-162.
Guillaume-Thomas-François Raynal, Histoire des turcs et des tartares, dans Histoire universelle, depuis le commencement du monde jusqu'à présent, vol 13
Robert de Hesseln, « Dictionnaire universel de la France » , sur books.google.fr, (consulté le ) : « L'Île-de-France, considérée comme gouvernement général militaire, est beaucoup plus étendue que ne l'est la province ; outre toute l'étendue de l'Île-de-France, il comprend une grande partie de la haute Picardie : à savoir, le Beauvaisis, le Valois, le Soissonnais, le Noyonnais et le Laonnois », p. 481.