Philippe Nivet, op. cit., p. 87-88 ; Who’s who, 1977 et 1980, La Machine moderne, janvier 1941, "La fête des familles à la compagnie des meules Norton", Annuaire industriel, 1935. Concernant Norton, cf. Charles W. Cheape, Family firm to modern multinational : Norton Company, a New England entreprise, Harvard university press, 1985 (l’auteur signale que Baruzy était le neveu d’un vendeur de Norton en France avant la « Grande Guerre », Georges Bouillon, et qu’il profita du soutien du président de la filiale allemande, Schutte, durant l’Occupation). Concernant Timken, cf. Betty H. Pruitt, Timken. Fron Missouri to Mars – a century of leadership in manufacturing, the Timken company, 1998.
Mathias Kipping et Jean-Pierre Nioche, «Politique et productivité et formations à la gestion en France (1945-1960) : un essai non transformé», dans Entreprises et histoire, juin 1997, n° 14-15, pp. 65-87 ; Chnica, juin-juillet 1945, p. 19 ; Régis Boulat, « Jean Fourastié : un expert en productivité. La modernisation de la France (années trente – années cinquante) », Presses univ. de Franche-Comté, 2008, Olivier Dard, Hans-Jürgen Lusebrink, Américanisations et anti-américanismes comparés, Presses universitaires du Septentrion, 2008 ; L’Indépendant du Sud-ouest, n° 80, février 1957 (article de Baruzy présentant le CIOS, qui groupe 27 nations et tient un congrès tous les 3 ans), Compte-rendu des travaux, congrès du CNOF Paris 24-28 juin 1957. Le CNOF, indique Régis Boulat, comptait 3 500 membres représentant 1 000 entreprises en 1947. Il publie un bulletin, organise des commissions d’études mensuelles, des séances plénières mensuelles, et, à partir de 1947, chaque année, au Centre culturel de Royaumont, une conférence internationale des problèmes sociaux de l’organisation du travail. Elle rassemble des universitaires, des industriels, majoritaires, et des représentants de syndicats patronaux et ouvriers. Les convictions de Baruzy apparaissent dans cette lettre adressée en 1953 à un Américain, le président du Council for international progress in management, au sujet de la nomination à la tête du Commissariat à la productivité de Gabriel Ardant, un proche de Pierre Mendès-France, décrit comme un « gauchiste désireux de favoriser le secteur nationalisé » : « [Ardant] constitue l’avant-garde d’un gouvernement gauchiste en préparation pour le début de l’année prochaine. Il a déclaré qu’il n’était pas intéressé par un groupe privé et indépendant comme le CNOF et a un plan socialiste qui consiste à organiser l’industrie sur de vieilles bases socialistes afin d’en garder le contrôle, ce qui est le but final du système » : Régis Boulat, Jean Fourastié : un expert en productivité. La modernisation de la France (années trente – années cinquante), op. cit., p. 374. Régis Boulat souligne qu’il s’agit aussi d’éviter que l’argent américain échappe au CNOF, d’où cette dénonciation d’un rival avec des arguments propres à effrayer les Américains.
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Philippe Nivet, Les assemblées parisiennes de la déclaration de guerre à la libération de Paris: 1939-1944, Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, (ISBN978-2-908371-02-4, lire en ligne)