La Bible de Jérusalem, Jean, chapitre 18"Je ne trouve en lui aucun motif de condamnation. Mais c'est pour vous une coutume que je vous relâche quelqu'un à la Pâque. Voulez-vous que je vous relâche le roi des Juifs ? ".
brepols.net
cf. Robert Beylot, Martyre de Pilate, éd. Brepols, coll. Patrologia Orientalis no 204 (45.4), 1994, présentation en ligne.
Bertrand Westphal, Roman & évangile: transposition de l'évangile dans le roman européen, éd. Presses universitaires de Limoges, 2002, p. 44-73, extraits en ligne.
Michel Dubuisson, Le «procurateur» de Judée, Revue belge de philologie et d'histoire, 1999, vol. 77, p. 135.
remacle.org
Les Samaritains ne manquèrent pas non plus de troubles, car ils étaient excités par un homme qui ne considérait pas comme grave de mentir et qui combinait tout pour plaire au peuple. II leur ordonna de monter avec lui sur le mont Garizim, qu'ils jugent la plus sainte des montagnes, leur assurant avec force qu'une fois parvenus là il leur montrerait des vases sacrés enfouis par Moïse, qui les y avait mis en dépôt. Eux, croyant ses paroles véridiques, prirent les armes, et, s'étant installés dans un village nommé Tirathana, s'adjoignirent tous les gens qu'ils purent encore ramasser, de telle sorte qu'ils firent en foule l'ascension de la montagne. Mais Pilate se hâta d'occuper d'avance la route où ils devaient monter en y envoyant des cavaliers et des fantassins, et ceux-ci, fondant, sur les gens qui s'étaient rassemblés dans le village, tuèrent les uns dans la mêlée, mirent les autres en fuite et en emmenèrent en captivité beaucoup, dont les principaux furent mis à mort par Pilate, ainsi que les plus influents d'entre les fuyards.Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre XVIII, IV, 1.
« [Pilate] avait eu l'idée, pour abolir les lois des Juifs, d'introduire dans la ville [de Jérusalem] les effigies de l'empereur qui se trouvaient sur les enseignes… » cf. Flavius Josèphe, Antiquités judaïques, livre XVIII, III, 1, texte en ligne.
Version du Codex Bezae des Actes des Apôtres,XV, 22 ; « Alors on émit l'opinion parmi les apôtres et les anciens avec toute l'Église, que soient choisis parmi eux des hommes pour les envoyer à Antioche, avec Paul et Barnabas: Jude appelé Barabbas et Silas,
hommes considérés entre les frères. ».
« Donc Tibère, sous le règne de qui le nom chrétien a fait son entrée dans le siècle, fit rapport au sénat sur les faits qu'on lui avait annoncés de Syrie-Palestine, faits qui avaient révélé là-bas la vérité sur la divinité du Christ, et il les appuya le premier par son suffrage. Le sénat, ne les ayant pas agréés lui-même, les rejeta. César persista dans son sentiment et menaça de mort les accusateurs des chrétiens. » Tertullien, Apologétique, V, 2 - « En entendant prêcher sa doctrine, qui confondait les docteurs et les notables des Juifs, ceux-ci étaient exaspérés, surtout qu'ils voyaient une multitude immense se détourner vers lui : c'est au point que, finalement, ils le livrèrent à Ponce Pilate, qui gouvernait alors la Syrie au nom des Romains, et par la violence de leurs suffrages ils forcèrent le procurateur à le leur abandonner pour l'attacher à la croix. Lui-même avait prédit qu'ils agiraient ainsi; ce n'est pas assez, les prophètes l'avaient aussi prédit auparavant. Et d'ailleurs, attaché à la croix, il a fait, en subissant cette mort, beaucoup de prodiges qui lui sont propres. En effet, il rendit l'âme de lui-même, en prononçant ses dernières paroles, et prévint l'office du bourreau. Au même instant, le jour fut privé de soleil, qui n'était arrivé qu'au milieu de sa course. Ce prodige fut certainement pris pour une éclipse par ceux qui ne savaient pas qu'il avait aussi été prédit pour la mort du Christ. Et pourtant vous le trouvez consigné dans vos archives comme un accident mondial. Alors, les Juifs, après avoir détaché le corps et après l'avoir déposé dans un sépulcre, le firent surveiller avec grand soin par une garde militaire : comme il avait prédit qu'il ressusciterait d'entre les morts au troisième jour, ils avaient peur que ses disciples, emportant furtivement le cadavre, ne trompassent leurs soupçons. Mais voici qu'au troisième jour, la terre tremble tout à coup, la pierre énorme placée sur le sépulcre s'écarte, la garde se disperse frappée de frayeur, les disciples ne se montrent pas, et dans le sépulcre on ne trouve rien d'autre que la dépouille d'un tombeau. Néanmoins les notables, qui avaient intérêt à faire croire à un crime et à faire revenir de sa foi un peuple tributaire et placé sous leur dépendance, répandirent le bruit qu'il avait été dérobé par ses disciples. En effet, lui, de son côté, ne parut pas devant la multitude, pour ne pas arracher les impies à l'erreur et aussi pour que la foi, destinée à une si précieuse récompense, coûtât quelque peine aux hommes. Mais il passa jusque quarante jours avec quelques disciples en Galilée, province de Judée, leur enseignant ce qu'ils devaient enseigner eux-mêmes. Et puis, leur ayant confié la mission de prêcher par toute la terre, enveloppé d'un nuage, il monta au ciel : ascension beaucoup plus vraie que celle que chez vous des Proculus ont coutume d'attribuer aux Romulus. Pilate, qui était lui-même déjà chrétien dans le cœur, annonça tous ces faits relatifs au Christ, à Tibère, alors César. » Tertullien, Apologétique, XXI, 18-24 [1]