L'expression « crise galiléenne » est utilisée par l'exégèse pour désigner un épisode néotestamentaire de rupture dans le ministère de Jésus de Nazareth, à l'issue duquel ce dernier quitte la Galilée, où il a jusque-là prêché, pour rejoindre la Césarée de Philippe, puis la frontière syro-phénicienne (voir notamment Mc 8, Lc 9. 18-26, Mt 13 et Jn 6. 60-71). Abandonné par les foules et incompris de ses propres disciples, Jésus se demande alors s’il doit poursuivre sa mission et comment. Dans la relation de l'épisode que fait l'auteur de l'évangile selon Marc, Jésus — qui n’accepte pas qu’on l’appelle « messie » mais bien « Fils de l’homme » — adresse un dur reproche à Pierre qui ne l’a pas compris et a déformé tant sa personne que sa mission : « Arrière, Satan, car tes pensées ne sont pas les pensées de Dieu, mais celles des hommes » (Mc 8. 33). Ce passage tranche avec le parallèle qu'on trouve dans l'évangile selon Matthieu (Mt 16. 18) où, au contraire, Jésus bénit Pierre pour sa foi et le nomme « pierre de l’Église » ; cf. Jon Sobrino, Jésus Christ libérateur, Paris, Cerf, (ISBN978-2-204-11879-8), p. 211-214.
Par ex. : « Et vous, leur demanda-t-Il, qui dites-vous que je suis ? Pierre lui répondit : Tu es le Christ » ; Mc 8. 27-30
Daniel Baloup, David Bramoullé, Bernard Doumerc et Benoît Joudiou, Les mondes méditerranéens au Moyen Âge : VIIe – XVIe siècle, Armand Colin, (ISBN978-2-200-62419-4, lire en ligne), Pt159.
Amphilochios Miltos, « Vers une théologie de « la synodalité de l’Église » : Une relecture orthodoxe », Recherches de Science Religieuse, vol. 107, no 2, , p. 331 (ISSN0034-1258)