Cela ne signifie pas, comme l'affirment par erreur certains auteurs, qu'elle soit devenue une province polonaise ou un fief du roi de Pologne : ces erreurs sont dues d’une part à la confusion sémantique chez certains historiens modernes, entre voïvodie (province, en polonais) et voïvode (prince régnant, en roumain), ou encore entre suzeraineté et souveraineté, et d’autre part à la rétroprojection nationaliste de l’histoire. « Rétroprojection nationaliste », expression du Pr Jean Ravenstein de l’Université de Marseille, désigne la tendance historiographique moderne à projeter dans le passé les nationalismes modernes, dans ce cas précis polonais, pour lequel la Principauté de Moldavie n’a pas de princes autochtones mais est un « fief personnel » du roi de Pologne, voire une simple province de ce royaume, comme le montrent des cartes telles [1] et [2] : les tentatives de rectification de ces cartes, sources à l’appui, ont néanmoins été revertées par son auteur.
Pour les détails, voir les cartes historiques figurant dans l'Atlas de la Moldavie [3], section Historic maps in french of the moldavian region, inspirées du Westermann Grosser Atlas zur Weltgeschichte, 1985, (ISBN3-14-100919-8), du Putzger historischer Weltatlas Cornelsen 1990, (ISBN3-464-00176-8), de l'atlas Europe centrale de la série « Atlas des Peuples » d'André et Jean Sellier à La Découverte : 1992, (ISBN2-7071-2032-4), de l’Atlas pour l'histoire de la Roumanie de Ştefan Pascu (dir.), éd. Didactică și pedagogică, Bucarest 1983 et de l’Atlas istorico-geografic de l'Académie roumaine, 1995, (ISBN973-27-0500-0).