D'après les recherches de Pascal Pannetier, il y aurait probablement au moins trois grands concepts cruciformes différents qui ont été utilisés et qui vont se côtoyer dans les arts rupestres aux différentes périodes.
1- Des cruciformes anthropomorphes à l'aspect proche des formes des croix latines. Leurs dessins évoquent une forme humaine simplifiée et stylisée (cruciformes simples sans particularité, cruciformes cupulés, cruciformes potencés, cruciformes sur socle, sur naviformes, cruciformes casqués...).
2- Des croix solaires, en forme de croix grecques ou swastikas, dont les branches ont un mouvement circulaire. Ces croix ont de nombreuses variantes cerclées, pointées, rose camunienne.
3- Les croix (et rosaces) stellaires dont les branches ou cercles périphériques font référence à une symbolique liée aux étoiles (planètes). Certaines sont des symboles des déesses mères et par la suite des Vénus.
Leur datation se heurte aux difficultés propres à l'art rupestre de plein air (hormis pour les découvertes sous des couches archéologiques datables) et à l'érosion des motifs, si bien qu'ils sont parfois interprétés comme des marques de christianisation (des incisions avec une section en V suggèrent une gravure tardive, faite avec un objet métallique). Cf Pascal Pannetier, Les cruciformes rupestre solaires et stellaires en Europe, 2020