Robert J. Courtine (French Wikipedia)

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bnf.fr

gallica.bnf.fr

catalogue.bnf.fr

  • Jean-Louis Vannier, BNF 10736077
  • Jean Hérold-Paquis, Des illusions… Désillusions ! 15 août 1944-15 août 1945, Bourgoin, (BNF 34205715), p. 189

    « R. J. Courtine, un ancien Camelot du roi que la défaite avait sorti de l'ombre et qui a, dans les quatre ans de Paris occupé, signé mille articles de tous genres en des feuilles souvent obscures, parfois connues, quelquefois tarées et tarifées, nous avait reçu, on s'en souvient, à notre descente du train à Baden-Baden. Il avait, lui aussi, filé vers Sigmaringen, attiré un peu par l'envie de jouer un rôle et poussé par le désir de faire des mots. […] N'ayant pas conquis la gloire journalistique, malgré sa facilité de production qui était stupéfiante, et ne s'embarrassant d'aucun sujet, — d'ailleurs Larousse a déjà parlé de tout ! — il s'était acquis, dans les coulisses des music-halls et des bars des Champs-Élysées une heureuse réputation de succédané verbal d'Almanach Vermot. Cela lui avait valu de suivre le destin parisien et collaborationniste de Georges Oltramare, de la presse écrite à la revue radiophonique.[…]. À Sigmaringen, les places étaient prises d'assaut. Et Courtine n'a jamais passé pour un batailleur. Membre du Parti populaire français (P.P.F.), mais militant très confidentiel, il vit sans doute dans la création de Radio-Patrie la bonne occasion de n'être plus le dernier dans Rome. Il nous arriva donc avec Madame et le chien… (Bobby, dont Harold-Paquis conte méchamment la fin, tomba malade, agonisa plusieurs jours, au grand désespoir de Mme Courtine, qui semble alors devenir dépressive, et fut abattu sur ordre d'André Algarron, directeur de Radio-Patrie.) »

cairn.info

ina.fr

lemonde.fr

  • Raphaëlle Bacqué, « Le jour où… Les lecteurs du Monde découvrirent qu'ils lisaient un ex-collabo », Le Monde,‎ (lire en ligne) :

    « Le 18 avril 1998, le passé collaborationniste de Robert Courtine, qui a tenu la chronique gastronomique du « Monde » quarante ans durant, est prudemment évoqué dans la nécrologie que lui consacre le journal du soir. Cet article de trois feuillets à peine fait l'effet d'une bombe. Dans les allées du cimetière de Colombes (Hauts-de-Seine), une petite dizaine de personnes, silhouettes voûtées par l'âge, suivent lentement le cercueil, dans le vent frais du printemps. Quelques jours plus tôt, le 14 avril 1998, l'ancien chroniqueur gastronomique Robert Courtine, mieux connu des lecteurs du Monde sous son nom de plume de La Reynière, s'est éteint doucement, à 87 ans, veuf et sans enfants, dans une maison de retraite de la région parisienne. La rédaction du quotidien n'a délégué aucun représentant à ses obsèques. Elle n'a fait envoyer ni fleurs ni couronnes. Comme si Le Monde voulait effacer celui qui avait pourtant été, quarante ans durant, l'une de ses plus fameuses signatures. Le 18 avril, le petit article qui signale en page 12 la « disparition » fait pourtant l'effet d'une bombe. Pour résumer dans ces trois feuillets à peine – « expédier, plutôt ! », ragent ses admirateurs – l'existence de ce « pape » révéré et craint des plus grands chefs […]. Note : Le « petit » article évoqué est signé de Jean Planchais et sous-titré « Deux noms, deux vies ». »

  • J. Planchais, « Robert Courtine. Deux noms, deux vies », Le Monde, 18 avril 1998:

    « Il avait ainsi fait oublier une jeunesse exaltée qui avait conduit ce fils d'une famille parisienne modeste, né le 16 mai 1910, à écrire dans la presse d'extrême droite d'avant-guerre. Et à suivre ses amis dans la pire des aventures : celle de la presse de la collaboration. En août 1944, s'estimant, à juste titre, gravement compromis par ses écrits, il fuit Paris et se retrouve à Sigmaringen, où s'entre-déchire le petit monde éperdu de la collaboration. A l'arrivée des Alliés, il passe en Suisse, puis rentre en France après les premières rigueurs de l'épuration, est jugé et purge sa peine. »

retronews.fr