Antoine de Baecque, dans Les éclats de rire. Le régiment de la calotte, ou les stratégies aristocratiques de la gaieté française (1702-1752), Annales. Histoire, sciences sociales, 1997, page 496 parle de « survivance militaire » après « l'auto-dissolution de la société primitive en 1752 ». Avec le récit du comte de Ségur, il cite deux autres sources témoignant de la continuité de la calotte après 1752 : M. d'Étaleville La calotte du régiment Royal-Lorraine, Paris, 1820, pages 246-251.
Et un Règlement de la calotte du régiment de la Fère, rédigé en 1788 par le jeune Bonaparte alors âgé d'une vingtaine d'années et qui fut édité en 1844 par M. de Coston. Ce règlement, qui n'est pas festif, comporte nombre de passages lacunaires. Il est inachevé et n'a donc sans doute pas été mis en application. lire en ligne sur Gallica. Dans le Dictionnaire critique de la langue française de Jean-François Féraud, publié en 1787-1788, le régiment est indiqué comme appartenant à une mode passée :
CALOTTE ou CALOTE, s. f. Petit bonnet qui ne couvre que le haut de la tête. Calote de satin, de maroquin, de drap, etc. — Calote à oreilles, grande calote qui couvre les oreilles. — Les Cardinaux portent la calote rouge. — Et quand on dit que le Pape a donné la calote à quelqu'un, on veut dire qu'il l'a élevé à la dignité de Cardinal.
On dit familièrement, de quelqu'un qui a la tête légère, qu'il aurait besoin d'une calote de plomb.
Pendant un temps, c'était une fureur en France de donner des brevets de la calote, d'enrôler dans le Régiment imaginaire de la calote, c. à. d., de la folie. Ainsi, donner la calote, ou un brevet de la calote, c'était déclarer un homme fort extravagant. — De là calotin, homme extravagant ou noté et décrié ; et calotine, pièce de vers mordante et satirique.