« Dépôt primaire : couche archéologique, dont le mobilier a été rejeté in situ, immédiatement après son utilisation et non déplacé, et témoigne de l’usage particulier de l’espace… Ce type de dépôt est relativement rare : il s’agit le plus souvent des niveaux d’occupation intérieure de bâtiments, niveaux dans lesquels sont incorporés des artéfacts relatifs à l’occupation de la pièce concernée. Dépôt secondaire : couche archéologique qui contient du mobilier déplacé depuis son rejet initial et ne témoignant pas directement de la fonction de l’espace. On peut distinguer deux types de dépôts secondaires. Le premier regroupe les strates liées fonctionnellement et chronologiquement à des dépôts primaires et dont la date de constitution est proche de la date d’utilisation du mobilier contenu : ainsi, le meilleur exemple est donné par les comblements de fosses-dépotoirs ou les zones d’épandage extérieur, dont le mobilier est généralement issu du balayage de sols et du curage des poubelles du bâtiment situé à proximité. Le second type comprend les dépôts dont le matériel n’a plus de lien ni fonctionnel, ni chronologique avec le contexte d’utilisation : le cas le plus illustre est celui des remblais servant à l’aménagement de l’espace, qui contiennent du mobilier redéposé en grande quantité et peu ou pas de mobilier contemporain de l’activité de remblaiement ». Cf Mélanie Fondrillon. La formation du sol urbain : étude archéologique des terres noires à Tours (4e-12e siècle). Histoire. Université François Rabelais - Tours, 2007, p. 9.
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Quentin Borderie, « Géoarchéologie de l’urbain », Les nouvelles de l'archéologie, no 31, , p. 123 (DOI10.4000/nda.1487)