Matthieu Santelli, « Rendre aux César ce qui appartient aux Oscars », sur critikat.com, : « Ce qui a plu à l'académie des Oscars dans The Artist, c'est que ce film européen, français de surcroît, lui renvoie d'elle l'image qu'elle tente elle-même d'imposer : glamour, liftée, plastifiée, gominée. […] la cinéphilie française, la plus anti-académique qui soit, a toujours rejeté ce modèle-là, que pour elle, le cinéma hollywoodien, le vrai, celui de l'âge d'or, était beaucoup moins noble. C'était le burlesque, la série B et les grandes soupes commerciales de tonton Hitchcock : tout ce que l'Amérique méprisait plutôt. […] Le classicisme hollywoodien a lancé la modernité française en lui apprenant que c'est du bricolage, des failles du scénario et des astuces contre la censure que naissait le cinéma […] Sur le plan esthétique, c'est une victoire à la Pyrrhus. ».