Philippe Roy, « David Dalin, Pie XII et les juifs. Le mythe du pape d’Hitler », Laval théologique et philosophique, vol. 65, no 2, , p. 381–382 (lire en ligne, consulté le ).
Harold Tittmann(en), ancien pilote américain durant la Première Guerre mondiale, installé à Rome entre les deux guerres, a été la meilleure source de renseignement américain sur le Vatican.
Hugh O'Flaherty va jusqu'à installer son réseau de résistance dans le collège Teutonicum(en), collège destiné aux prêtres allemands en études à Rome. Le lieu « lieu le plus improbable de Rome pour animer un réseau d'espions antinazis » d'après Yvonnick Denoël !
« Pouvait-on se fier aux déclarations de Hitler, qui prétendait vouloir protéger le christianisme comme fondement de toute morale, le nonce en doutait ». (Hubert Wolf 2009, p. 164). « Diego von Bergen(de), était à l'évidence chargé, deux semaines plus tard, d'amadouer la Curie vis-à-vis du nouveau gouvernement de son pays. Il commença par faire part de la "très amicale" réponse de Hitler à la présentation de condoléances du Saint-Siège pour la catastrophe de Neunkirchen [..]. Après cette entrée en matière positive, "il m'a assuré de façon très précise que le gouvernement actuel n'entreprendra rien contre l’Église catholique ni ne nuira à ses bonnes relations avec le Saint-Siège. Hitler est catholique de naissance. [..] Pacelli ne fut à l'évidence pas complètement convaincu par cette argumentation ». (Hubert Wolf 2009, p. 164-165). Hubert Wolf écrit« S'il subsistait un doute quant à la position du nouveau chancelier à l'égard de l’Église et du catholicisme, il était largement compensé par l'anticommunisme résolu de Hitler ». (Hubert Wolf 2009, p. 166). « Mi-mars, le pape et le cardinal secrétaire d’État étaient sans doute disposés à établir de bonnes relations avec le nouveau gouvernement allemand ». (Hubert Wolf 2009, p. 168). Dans sa déclaration du , Hitler affirme que les deux « confessions chrétiennes sont des facteurs importants de préservation de notre peuple ». Il s'engage à « respecter les concordats conclus entre le Saint-Siège et les Landers et à accorder et garantir aux confessions chrétiennes l'influence qui leur revient dans l'école et l'éducation ». Ces déclarations « rencontrent l'approbation complète de la Curie ». (Hubert Wolf 2009, p. 173).
Toujours en 1940, Canaris réussit à faire classer un autre rapport émanant d'un de ses agents, Gabriel Ascher(de), qui a identifié Muller comme le « coursier des résistants ». Le dossier levé par Joachim Rohleder(de) de l'Abwehr est lui aussi écarté (et neutralisé) par Canaris. Voir David Alvarez 2021, p. 338-339 et Mark Riebling 2019, p. 181-182.
Yvonnick Denoël précise bien que la création de cette pièce est le résultat d'une opération de désinformation du KGB, citant Alberto Melloni(it) intervenu lors d'un colloque (Colloquium ont the history of Vatican II) tenu à Moscou en avril 1995. Voir Yvonnick Denoël 2021, p. 249 et note.