Il semble établi aujourd'hui qu'il y eut, dès l'époque archaïque, plusieurs types de représentations de Vénus, d'après les divers rôles qui lui étaient prêtés. Ainsi, Aphrodite-Ourania ou la Vénus céleste était figurée vêtue d'une longue robe, la tête ornée d'un bandeau ; la Vénus Genitrix ou la Vénus Victrix était figurée demi nue. Se rattachent de ce point de vue à la Vénus Victrix également la Vénus de Capoue (Naples) et l'Aphrodite tordant sa chevelure (Vatican). En ce sens les présentations historiographiques de Vénus/Aphrodite sur les sites Mémo.fr - Hachette et Lutèce.
Pour une étude sur l'iconographie de la Vénus Victrix, voir Gilles Sauron, « Quis deum ? L'expression plastique des idéologies politiques et religieuses à Rome », Rome, École française de Rome, Palais Farnèse, 1994, pp. 253-254 - Voir aussi : Fredéric Weber, Monnaies de l'antiquité - Vénus
Virgile rapporte les événements qui allaient entrainer la fondation de Rome : les amours du dieu de la guerre Mars et de la Vestale Rhéa Silvia, mère de Romulus et Rémus (les fondateurs de Rome) et descendante d'Énée, lui-même fils d'Aphrodite/Vénus (Virgile, L'Énéide, Chants II à VII). Sous Marc Aurèle, une monnaie de Faustine II représente, au revers, Mars en compagnie de Vénus Victrix, faisant clairement allusion à cet évènement (voir cette monnaie). Virgile dit qu'Énée fut sauvé par sa mère Aphrodite pendant la guerre de Troie (consécutive au jugement de Pâris), à l'issue de laquelle il s'établit en Italie pour engendrer la nation appelée à dominer le monde (les Romains) comme Jupiter l'avait prédit (Virgile, Énéide,1.254-304). Il fut ainsi considéré à l'origine de la fondation de Rome car son fils Ascagne fonda Albe la Longue où naquirent Romulus et Rémus, qui descendent de lui, et donc de Vénus (Virgile, Énéide,1.271). Voir également : Édith Hamilton, Mythology, 1940/trad. Abeth de Beughem, coll. Marabout université, 20.1983, p. 268).
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André Baudrillart se demande s'il s'agit, avec la Vénus Victrix, d'une seule et même déesse comme certains le prétendent : Les divinités de la victoire en Grèce et en Italie d'après les textes et les monuments figurés, Thorin et Fils éditeurs, Paris, 1894, pp. 74.87 (lire en ligne). Voir aussi Georges Roux, Pausanias en Corinthie, 1961, p. 110, pour qui les cultes de Vénus victrix et de fortuna-victiria ont confondu à Corinthe les personnages d'Aphrodites et de Tyché
Le culte de Nikêphoros était présent notamment à Argos, selon Louis Séchan, dans sa présentation du « Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines » de Daremberg et Saglio (1877), sur le site mediterranees.net. On évoque également la parenté avec la déesse de l'amour et de la guerre, Ishtar qui, dans le panthéon babylonien, était la personnification divine de la planète Vénus (Félix Guirand, La mythologie assyro-babylonienne. Nouveau Larousse Encyclopédie de la mythologie /trad. Aldington et Ames, Londres: Hamlyn, 1968, p. 58)
Selon Samuel Ball Platner qui évoque Pline (NH VIII .20) : Dictionnaire topographique de la Rome antique, London Oxford University Press, 1929, p. 555. Voir également : Filippo Coarelli, « Le théâtre de Pompée », in Dialogue d'histoire ancienne, 23/2, 1997, pp. 105.124 ; le complexe de Pompée
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Il semble établi aujourd'hui qu'il y eut, dès l'époque archaïque, plusieurs types de représentations de Vénus, d'après les divers rôles qui lui étaient prêtés. Ainsi, Aphrodite-Ourania ou la Vénus céleste était figurée vêtue d'une longue robe, la tête ornée d'un bandeau ; la Vénus Genitrix ou la Vénus Victrix était figurée demi nue. Se rattachent de ce point de vue à la Vénus Victrix également la Vénus de Capoue (Naples) et l'Aphrodite tordant sa chevelure (Vatican). En ce sens les présentations historiographiques de Vénus/Aphrodite sur les sites Mémo.fr - Hachette et Lutèce.
Dans un sens proche, Louis Viardot qui, à propos de différentes Vénus présentes au Louvre, retient qu'elles sont des Vénus Victrix, non pas victorieuses sur le mont Ida (allusion au jugement de Pâris), mais, par leurs charmes : Les merveilles de la sculpture, Hachette, Paris, 1869, p. 90. Dans cette acceptation, les Vénus de Milo et d'Arles seraient également des Vénus Victrix; mais en fait, toutes les représentations flamboyantes de la féminité, telle cette peinture de Ludovic Mouchot, un nu étendu baptisé "Vénus victorieuse" au salon des beaux-arts de Paris en 1880 [2]
Cécile Carrier fait état des différents supports où est représentée Vénus Victrix, de différentes manières, outre les monnaies, des reliefs, des rondes-bosses ou des camés dont il reste néanmoins quelques traces : relief sur le mur de la villa Médicis (Rome) ou camé de Florence, etc. (« Sculptures augustéennes du théâtre d'Arles » in Revue archéologique de Narbonnaise, 2005, volume 38, N° 38-39, p. 373 [lire en ligne]).
poesies.net
« Si mon berceau flottant sur la Thétys antique Ne fut point caressé de son tiède cristal ; Si je n' ai point prié sous le fronton attique Vénus victorieuse, à ton autel natal » Extraits de « La Vénus de Milo » (1846), in Poèmes antiques, Alphonse Lemerre, Paris, 1852 (lire en ligne).
« C’est seulement en mars 45 que Venus Genitrix remplacera la Venus Victrix pharsalienne comme mot de ralliement des troupes césariennes, à la bataille de Munda », selon Paul Marius Martin, Pourquoi écrire la Guerre civile quand on est César ? in Action politique et écriture de l'histoire, Cahier des études anciennes, 2009, paragraphe 34 (Lire en ligne). Le temple est érigé en 46 av. J.-C. et il subsiste aujourd'hui les ruines de quelques colonnes
Virgile rapporte les événements qui allaient entrainer la fondation de Rome : les amours du dieu de la guerre Mars et de la Vestale Rhéa Silvia, mère de Romulus et Rémus (les fondateurs de Rome) et descendante d'Énée, lui-même fils d'Aphrodite/Vénus (Virgile, L'Énéide, Chants II à VII). Sous Marc Aurèle, une monnaie de Faustine II représente, au revers, Mars en compagnie de Vénus Victrix, faisant clairement allusion à cet évènement (voir cette monnaie). Virgile dit qu'Énée fut sauvé par sa mère Aphrodite pendant la guerre de Troie (consécutive au jugement de Pâris), à l'issue de laquelle il s'établit en Italie pour engendrer la nation appelée à dominer le monde (les Romains) comme Jupiter l'avait prédit (Virgile, Énéide,1.254-304). Il fut ainsi considéré à l'origine de la fondation de Rome car son fils Ascagne fonda Albe la Longue où naquirent Romulus et Rémus, qui descendent de lui, et donc de Vénus (Virgile, Énéide,1.271). Voir également : Édith Hamilton, Mythology, 1940/trad. Abeth de Beughem, coll. Marabout université, 20.1983, p. 268).
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Sophie Madeleine, Le complexe pompéien du Champ de Mars au IVe siècle, témoin de la réappropriation idéologique julio-claudienne, Schedae, 2007, prépublication n°6, (fascicule n°1, p.81-96). Lire en ligne
Robert Schilling, La religion romaine de Vénus depuis les origines jusqu'au temps d'Auguste, Paris, De Boccard, 1954. Il semble que cette invocation remonte à ses victoires en Orient en 82 av. J.-C. [1]
Lors de la première guerre punique en 244 av. J.-C., les Romains défendent le sanctuaire d’Érycine sur le Mont Éryx, consacré à Aphrodite, avec un tel acharnement que le carthaginois Hamilcar Barca renonce à s’emparer du lieu sacré. Rome acquiert ainsi la conviction que l’Aphrodite d’Érycine est porteuse de victoire. En 217 av. J.-C. après la défaite de Trasimène, lors de la seconde guerre punique, Quintus Fabius Maximus(en) installe la Vénus d’Érycine sur le Capitole, à l’intérieur du pomœrium. La victoire suivra. Tite-Live, Histoire romaine, XXII, 9 et 10 (voir également infra lors de la troisième guerre samnite)