contretemps.eu, « A lire : un extrait de « Autobiographie de jeunesse », de Daniel Guérin » : « À Angkor, Édouard Pfeiffer, alors une des vedettes du parti radical, en tournée aux frais de la princesse, eut la délicate attention de me confier son véhicule et aussi le petit chauffeur cambodgien qui le conduisait, à longue veste blanche et casquette de chauffeur de maître. Le tendre adolescent m’entraîna dans les ruines sombres d’un temple où, sans autre forme de procès, il colla sa bouche contre la mienne. [...] Au milieu de la nuit, sans crier gare, un être souple et charmant bondit, par le balcon, dans ma chambre, avec un saut de chat. C’était le boy de l’hôtel. De lui-même il venait me tenir compagnie. Le lendemain, il aida à charger nos bagages dans la voiture et, à l’instant des adieux, me regarda de façon telle que Pfeiffer, témoin de cet instant fugitif, en saisit le sens et m’en fit compliment. »
Cette dernière affirmation apparait aussi dans Gordon Kerr, British Traitors: Betrayal and Treachery in the Twentieth Century, Oldcastle Books Ltd, 2022 ; Fitzroy Maclean, Take nine spies, 1978, p. 228, John Costello, Mask of Treachery – The First Documented Dossier on Blunt, MI5, and Soviet Subversion, William Collins Sons & Co. Ltd, 1988. Ainsi que dans Jean-Marc Siroën, Mr Keynes et les extravagants - Tome 2: Cambridge la Rouge, Librinova, 2021. Patrick Buisson présente Pfeiffer comme un ancien chef d'une troupe de scouts (1940-1945 : Années érotiques : De la grande prostituée à la revanche des mâles, vol. 2, Paris, Albin Michel, 2008, p. 490). Dans son témoignage de 1981, Daniel Guérin évoque dans un même paragraphe Pfeiffer, sans faire référence aux scouts, et le commandant René Lhopital, Commissaire général des scouts de France : Paris gay 1925 : le témoignage de Daniel Guérin.