Sa mère, Louise-Olympe Rallier de la Tertinières'était retirée avec ses trois filles, Catherine-Madeleine, Françoise-Olympe et Louise-Aimée, au château de la Bossivière, en Argenton. Elles y accueillaient les prêtres non assermentés. Trahies par un misérable qu'elles avaient assisté et nourri, elles furent arrêtées à la fin de décembre 1793 par les gardes nationaux de Saint-Laurent-des-Mortiers, ainsi que le vicaire de Contigné qui se trouvait au château, et qui fut condamné à mort par le tribunal révolutionnaire le 5 janvier 1794. Mme Déan et ses filles transférées des prisons de Château-Gontier au Calvaire d'Angers subirent, le 25 janvier 1794, l'interrogatoire de Morin et de Ruffin. La lettre G. inscrite à la suite de leurs noms les envoyait à la guillotine ; mais les commissaires recenseurs remplacèrent la lettre fatale par un F pour la mère et la fille aînée, qui furent en effet victimes des Fusillades d'Avrillé, le 1er février. Des deux jeunes sœurs, l'une était atteinte de la variole et l'autre lui donnait ses soins. Le 4 février, Goupil, Obrumier et Roussel les firent comparaître, mais les autorités de Château-Gontier les ayant réclamées, il n'y eut pas de sanction. Les mêmes commissaires, auxquels s'était adjoint Legendre, les condamnèrent enfin à la guillotine, le 31 mars. Cette fois ce fut la dissolution de la commission qui les sauva. Les deux sœurs, pour ne pas s'éloigner des tombes qui leur étaient si chères, se fixèrent dans la paroisse de la Trinité d'Angers, où Mlle Françoise-Olympe fonda en mourant une école de charité pour les jeunes filles. Sa sœur épousa M. de la Chapelle, chevalier de Saint-Louis. « Étienne Thomas Déan », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF34106789, présentation en ligne)
Sa mère, Louise-Olympe Rallier de la Tertinières'était retirée avec ses trois filles, Catherine-Madeleine, Françoise-Olympe et Louise-Aimée, au château de la Bossivière, en Argenton. Elles y accueillaient les prêtres non assermentés. Trahies par un misérable qu'elles avaient assisté et nourri, elles furent arrêtées à la fin de décembre 1793 par les gardes nationaux de Saint-Laurent-des-Mortiers, ainsi que le vicaire de Contigné qui se trouvait au château, et qui fut condamné à mort par le tribunal révolutionnaire le 5 janvier 1794. Mme Déan et ses filles transférées des prisons de Château-Gontier au Calvaire d'Angers subirent, le 25 janvier 1794, l'interrogatoire de Morin et de Ruffin. La lettre G. inscrite à la suite de leurs noms les envoyait à la guillotine ; mais les commissaires recenseurs remplacèrent la lettre fatale par un F pour la mère et la fille aînée, qui furent en effet victimes des Fusillades d'Avrillé, le 1er février. Des deux jeunes sœurs, l'une était atteinte de la variole et l'autre lui donnait ses soins. Le 4 février, Goupil, Obrumier et Roussel les firent comparaître, mais les autorités de Château-Gontier les ayant réclamées, il n'y eut pas de sanction. Les mêmes commissaires, auxquels s'était adjoint Legendre, les condamnèrent enfin à la guillotine, le 31 mars. Cette fois ce fut la dissolution de la commission qui les sauva. Les deux sœurs, pour ne pas s'éloigner des tombes qui leur étaient si chères, se fixèrent dans la paroisse de la Trinité d'Angers, où Mlle Françoise-Olympe fonda en mourant une école de charité pour les jeunes filles. Sa sœur épousa M. de la Chapelle, chevalier de Saint-Louis. « Étienne Thomas Déan », dans Alphonse-Victor Angot et Ferdinand Gaugain, Dictionnaire historique, topographique et biographique de la Mayenne, Laval, A. Goupil, 1900-1910 [détail des éditions] (BNF34106789, présentation en ligne)