Michèle Lenoble-Pinson, « Mettre au féminin les noms de métier : résistances culturelles et sociolinguistiques », Le français aujourd'hui, vol. 163, no 4, , p. 73-79 (DOI10.3917/lfa.163.0073).
« Auteur » est aussi épicène et peut s'utiliser pour désigner une femme. Cf. 9e édition du dictionnaire de l'Académie française : « les formes féminines autrice, auteur ou, moins bien, auteure se rencontrent également » ; édition de du Grand Robert : « Un auteur (homme ou femme) », « Elle nie être l'auteur du crime », « Elle est l'auteur d'un traité de... » ; et Vitrine linguistique de l'Office québécois de la langue française : « On rencontre aussi parfois les formes épicènes une auteur et une écrivain »[1].
Le mot n'a pas de forme féminine commune à tous les pays francophones, voir la section « Forme féminine ». Deux formes féminines du mot existent : « autrice », la forme classique par sa construction et son ancienneté mais longtemps inusitée, et la féminisation directe « auteure », proposée par l'administration québécoise et reprise en Belgique et en France. Les deux formes figurent dans Le Petit Robert et Le Petit Larousse. Il existe aussi les formes tombées en désuétude « autoresse » qui est un anglicisme et également « auteuse ».